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Quand les lumières du Grand Théâtre Lumière se sont éteintes pour laisser place au très attendu Mommy du surdoué Xavier Dolan, la salle était électrique. En effet, depuis sa révélation en 2009 à la Quinzaine des réalisateurs avec "J'ai tué ma mère", le réalisateur et ses fans (dont nous faisons partie) attendaient l'arrivée du jeune prodige québécois en compétition officielle comme le messie.
Les Amours imaginaires et Laurence Anyways furent programmés dans la section Un Certain Regard respectivement en 2010 et en 2012. Son quatrième long-métrage était encore sur nos écrans il y a un mois...
Et voilà que sans transitions nous arrive Mommy enfin en compétition à Cannes et nous espérions le meilleur pour le film et son réalisateur...
2h10 plus tard (que nous n'avons pas vu passer), la salle sortait les mouchoirs et laissait exploser son enthousiasme comme jamais au cours de cette édition cannoise 2014.
L'accueil est unanime. Twitter n'a de cesse de relayer les superlatifs sur le film...Mais qu'y a t il donc dans Mommy?
Pour vous la faire simplement: Mommy est un cri d'amour et du fureur à une mère. Mommy est aussi un cri d'amour au Cinéma: au passage Xavier Dolan élargit le cadre pour laisser place à la liberté d'expression...Et à la Liberté tout court. Toute la verve avant-gardiste et le talent de mise en scène de Xavier Dolan sont concentrés dans Mommy. Comme à l'accoutumé, les trouvailles de mise en scène succèdent aux scènes oniriques et l'émotion gagne le spectateur qui rit et pleure au gré des dialogues de Mommy. Si le film venait à gagner la Palme D'Or (ce que nous souhaitons grandement), ce serait célébrer cette Liberté d'expression en plus des multiples talents du réalisateur québécois de 25 ans. Au passage, ce serait également la palme d'or du plus "jeune" réalisateur.
Quelle maturité! Quelle verve! Quel talent! Mommy énerverait presque tant il est complet. Un hommage vibrant à toutes les mères à travers de le portrait de Diane "Die" sublimé par une interprétation irréprochable des 3 protagonistes: Anne Dorval, Suzanne Clément (qui dénotait déjà dans Laurence Anyways) et Antoine-Olivier Pilon. Un portrait de mère "borderline" qui assume jusqu'au bout et qui vit avec son temps.
Xavier Dolan est lui en avance sur son temps. Toute la Croisette espère que le jury de Jane Campion sera également sensible aux multiples qualités de Mommy. Nous redoutons la mauvaise surprise tout de même car Mommy n'est pas le genre de film que Jane Campion ou Nicolas Winding Refn semblent apprécier.Jane Campion avait avoué que sa palme en 2013 aurait été le "Only Lovers Left Alive" de Jim Jarmush... Mais peu importe: le film restera dans les mémoires quelque soit le palmarès comme ce fut le cas pour le "Tout sur ma mère" de Pedro Almodovar en 1999.
Pour nous tous à Cannes en Live, c'est bel et bien notre grand coup de coeur,se hissant bien au dessus du reste de la sélection officielle pourtant riche et hétéroclite.
Le même dilemme se pose que l'an dernier pour "La Vie d'Adèle" : comment récompenser à la fois le formidable travail de mise en scène, les interprétations et le film? A noter également que la présentation du film "La vie d'Adele" avait embrasé la Croisette le jeudi et était resté chaud dans les mémoires jusqu'au dimanche de remise de la Palme d'or. Et cette année, le palmarès sera rendu exceptionnellement le samedi soir.
Souhaitons à Mommy le meilleur et plus encore car nos joues sont encore humides et que "Born to Die" (la mère du film s'appelle Die pour rappel) de Lana Del Rey résonne dans nos têtes.
"On ne change pas, on mets juste les costumes d'autres sur soi" comme le disent les paroles de Céline Dion. Cette scène justement sur la musique de Céline Dion reste parmi les plus marquantes.
Bravo Xavier Dolan, et Merci !
Un film magnifique de bout en bout. Tout à fait d'accord avec toi Jérôme !
Tu as tout dit. Réussir à m'émouvoir avec un morceau de Céline Dion en fond de scène, seul le jeune Xavier Dolan pouvait le faire je crois :)
Un film fort donc. Plans soignés, histoire qui vous prend aux tripes, performance des acteurs parfaite. Le jeune Antoine Olivier Pilon crève l'écran. Un grand bravo au final. Aucune déception, si ce n'est que j'attendais peut-être plus de la bande originale, un peu moins inspirée que d'habitude. Mais vivement le prochain !
SeB.
Rédigé par : Sébastien Villain | vendredi 14 novembre 2014 à 09:37