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d\qj\fs24 Emmanuelle Bercot est une réalisatrice, scénariste, actrice à qui l'on doit notamment le scénario de « Polisse » de Maiwenn.
Le festival s'est ouvert hier sur ce drame social poignant et touchant malgré certains défauts. Nous sommes ici très loin des paillettes de « Moulin Rouge » ou de « Gatsby le magnifique » pour une cérémonie d'ouverture.
Malony (que l'on suit de 8 à 18 ans) est un jeune rebelle plus que délinquant. Il est surtout incontrôlable et sa juge, interprétée par Catherine Deneuve va tout tenter pour aider son éducateur, interprété par Benoit Magimel, pour l'aider à s'en sortir.
Noir, c'est noir…Reste t-il un espoir? A mi-chemin entre le cinéma des frères Dardenne et le « Polisse » de Maiwenn, Emmanuelle Bercot tisse une peinture sociale éprouvante portée par de jeunes acteurs magistraux. Rod Paradot est la grande révélation du film. Comment inculquer des valeurs à la jeunesse dans un système fragile ? Faut-il redoubler de violence pour calmer la violence et surtout qui a le droit de le faire et le pouvoir d'y parvenir ? Quels risques encourrons-nous à tenter d'enrayer la délinquance et la marginalité ? Quels sacrifice sommes-nous prêts à faire ? A Cannes, surement pas le sacrifice du homard au menu du diner d'ouverture. D'autant plus que Madame le garde des sceaux Christiane Taubira assistait hier soir à la projection du film. Nous frémissons pourtant en imaginant combien de personnes vivent tous les jours ces situations au quotidien. Emmanuelle Bercot ne tremble pas et déroule l'artillerie lourde : cris, énervements, colères, brutalités, souffrances…
Malgré certaines scènes émouvantes, une tension dans la mise en scène soutenue, et des scènes de faces-à-faces intenses, les grosses ficelles scénaristiques rendent l'ensemble proche du cinéma social « populaire ». Mais pour toucher un public plus large, le film aurait aussi gagné en étant plus court. Il n'empêche que le film l'emporte malgré tout sur la longueur, grâce à son élan de sincérité et son énergie compatissante pour ses personnages.
d« La Tete Haute » est socialement criant de vérité, et cinématographiquement plaisant mais imparfait.
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