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Il était une fois le cinéma italien...Matteo Garrone a qui l'on doit Gomorra, Grand prix du jury à Cannes en 2008 et Reality, également Grand Prix du jury en 2012 change totalement de registre avec Tale of Tales.
Esthétiquement, son nouveau film est superbe: cadrages, costumes, décors, éclairages...on pense à Fellini et à Pasolini. Mais en moins poétique même si le film est au final moins "trash" que la bande-annonce laissait penser. Porté par une distribution internationale, l'interprétation est remarquable, comme dans ses 2 précédents films. Le récit est ici totalement onirique et nous sommes en plein conte de fées our adultes où les monstres, les ogres et les sorcières côtoient les rois et reines des royaumes.
Tale of Tales n'est pas non plus "Games of Thrones" et au terme des récits décousus et entremelés, la morale de ces contes échappe finalement au spectateur. Certes, il n'y a en fait pas de morale, ni encore moins de "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" mais plutôt des échos à notre société contempoiraine. La mythologie sous-jacente de ces contes en images ne se matérialise pas aussi clairement que dans des films comme "Le labyrinthe de Pan" de Guillermo Del Toro ou "Le seigneur des Anneaux".
En somme, Tale of Tales est un récit imagé élégant mais froid malgré des moyens techniques conséquents. Même Terry Gilliam n'avait pas totalement réussi à retranscrire l'univers des contes de Grimm. Matteo Garrone ne sera pas non plus parvenu à adapter l'univers de Giambattista Basile en une oeuvre cinématographique émotionellement puissante même si picturalement splendide.
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