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Olivier |
Nicolas |
Jérôme |
Le nouveau film de Maiwenn "Mon Roi" a été pour nous une grosse déception au cours du festival. Alors que Polisse fut un choc, et même s'il était imparfait, le film laissait une empreinte émotionnelle durable.
Avec "Mon Roi", Maiwenn veut nous parler d'"Amour" et raconte l'histoire d'une femme brisée par les néfastes de sa passion avec un pervers narcissique aux airs charmants et roublards. Cet individu est joué par Vincent Cassel excellent en mâle séducteur qui en fait des tonnes. Il soutient à lui seul le film car "Mon Roi" déroule un scénario sans enjeu. Dans ses effets de style, la réalisatrice a recours à des grand écarts narratifs très périlleux dans sa mise en scène en alternant les souvenirs des moments de passion à la souffrance de la reconstruction et de la guérison de sa protagoniste. Le problème est que Maiwenn franchit les rives des fossés qu'elle s'est elle-même créé avec bien peu d'élégance. Pire, les dialogues du film sont parfois d'une banalité et d'une vulgarité proches de répliques des pires show de TV réalité de la TNT...
Maiwenn a choisi de raconter cette histoire en représentant le ressenti de son héroïne mais nous n'avons retenu au final qu'une hystérie générale de ton et du désintérêt pour les personnages. Les 2/3 du film, y compris toute la partie de l'hôpital n'apportent rien à l'intrigue. Et l'allégorie consistant à souligner le genou brisé de l'héroïne au couple (le "je/nous" répété en plus par la doc au cas où le spectateur serait trop bête pour comprendre seul) en devient risible tant il est poussé à l'extrême, appuyé et donc lourd.
Le film divise le public mais aussi la presse: il possède ses défenseurs et ses détracteurs. Nous appartenons à la deuxième catégorie malgré l'intérêt certain que nous lui portions à l'annonce de sa sélection en compétition officielle.
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