Cannes en Live ! - Blog sur le Festival de Cannes 2018

Critique : « Ma vie avec Liberace » de Steven Soderbergh

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Ma vie avec Liberace (2013) Behind the candelabra Compétition Un film de : Steven Soderbergh Date de sortie : Casting : Michael Douglas, Matt Damon, Dan Aykroyd, Debbie Reynolds, Rob Lowe, Scott Bakula, Paul Reiser Durée : 1h58 Genre : Drame Scenario : Richard LaGravenese Musique : Marvin Hamlisch Budget : Pays : Etats-Unis

Synopsis : Avant Elvis, Elton John et Madonna, il y a eu Liberace : pianiste virtuose, artiste exubérant, bête de scène et des plateaux télévisés. Liberace affectionnait la démesure et cultivait l'excès, sur scène et hors scène. Un jour de l'été 1977, le bel et jeune Scott Thorson pénétra dans sa loge et, malgré la différence d'âge et de milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans. 'Ma Vie avec Liberace' narre les coulisses de cette relation orageuse, de leur rencontre au Las Vegas Hilton à leur douloureuse rupture publique.

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Objectivement, si Behind the Candelabra était bel et bien le dernier film de Steven Soderbergh , il terminerait sa brillante et prolifique carrière en beauté. Toutefois, ce n'est pas non plus son meilleur film mais indéniablement, malgré le sujet délicat, le réalisateur n'est pas tombé dans les pièges de la caricature. Il ne révolutionne pas non plus la comédie gay et ne rivalise pas non plus avec des films comme "Priscilla folle du désert". Ce que nous retiendrons du film, en plus des costumes et des strings à paillettes, ce sont les interprétations de Michael Douglas et de Matt Damon. Ils semblent indissociables pour un prix d'interprétation féminine, euh je veux dire masculine! Le rôle de Matt Damon en soit étant peut être même plus complexe que celui du pianiste Liberace. La vie du pianiste méritait bien un film mais Behind the Candelabra n'est pas non plus un biopic. On a tout de même un petit peu envie d'en apprendre plus sur ce personnage haut en couleurs. Le final en soit restera émouvant non pas pour la révérence du pianiste mais pour celle du réalisateur Steven Soderbergh qui se cacherait derrière l'envolée lyrique.

Jérôme

Critique : « La Grande Bellezza » de Paolo Sorrentino

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La Grande Bellezza (2013) La Grande Bellezza Compétition Un film de : Paolo Sorrentino Date de sortie : 22 mai 2013 Casting : Toni Servillo, Sabrina Ferilli, Luis Tosar, Carlo Verdone, Giorgio Pasotti, Isabella Ferrari, Serena Grandi Durée : 2h22 Genre : Comédie dramatique Scenario : Paolo Sorrentino, Umberto Contarello Musique : Lele Marchitelli Budget : 9 200 000 $ Pays : Italie, France

Synopsis : Rome dans la splendeur de l’été. Les touristes se pressent sur le Janicule : un Japonais s’effondre foudroyé par tant de beauté. Jep Gamberdella – un bel homme au charme irrésistible malgré les premiers signes de la vieillesse –, jouit des mondanités de la ville. Il est de toutes les soirées et de toutes les fêtes, son esprit fait merveille et sa compagnie recherchée. Journaliste à succès, séducteur impénitent, il a écrit dans sa jeunesse un roman qui lui a valu un prix littéraire et une réputation d’écrivain frustré : il cache son désarroi derrière une attitude cynique et désabusée qui l’amène à poser sur le monde un regard d’une amère lucidité. Sur la terrasse de son appartement romain qui domine le Colisée, il donne des fêtes où se met à nu « l’appareil humain » – c’est le titre de son roman – et se joue la comédie du néant. Revenu de tout, Jep rêve parfois de se remettre à écrire, traversé par les souvenirs d’un amour de jeunesse auquel il se raccroche, mais y parviendra-t-il ? Surmontera-t-il son profond dégoût de lui-même et des autres dans une ville dont l’aveuglante beauté a quelque chose de paralysant…

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par

Nicolas

Dès la scène d'ouverture, je fus saisi. Le coup de canon était officiellement tiré. J'avais déjà beaucoup aimé "Il divo" de Paolo Sorrentino présenté à Cannes en 2008 mais là, on touche au sommet. A la recherche de la "grande beauté"' notre protagoniste se perd lui même au milieu de la faune noctambule de la Grande Rome. La ville est par ailleurs filmée comme une actrice du film, vivante à l'écran telle et filmée telle une égérie. On pense évidemment à la Dolce Vita de Fellini version contemporaine mais aussi au Blow Up de Michelangelo Antonioni. Oscillant entre songes intimistes en contraste avec le néant des soirées mondaines, Paolo Sorrentino nous invite à un voyage en Italie qui rappelle les grands films des maîtres du Cinéma italiens. Une totale réussite selon moi aussi bien sur le plan technique que narrative. Tony Servillo est encore une fois excellent. J'ai déjà hâte de revoir La Grande Bellazza.

Jérôme

Critique : « Only God Forgives » de Nicolas Winding Refn

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Only God Forgives (2013) Only God Forgives Compétition Un film de : Nicolas Winding Refn Date de sortie : 22 mai 2013 Casting : Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas, Vithaya Pansringarm, Gordon Brown, Tom Burke , Yaya Ying , Joe Cummings , Sahajak Boonthanakit Durée : 1h30 Genre : Thriller, Drame Scenario : Nicolas Winding Refn Musique : Cliff Martinez Budget : 4 800 000 $ Pays : Danemark, France

Synopsis : À Bangkok, Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue. Sa mère, chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers. Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics …

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Il paraît que toute sélection d'un bon festival comporte son lot de bonnes surprises et surtout une grosse déception au moins. Alors oui cette sélection est bien réussie car l'attente de cet après "Drive" était aussi grande que notre consternation actuelle.

Le vide de cette épreuve de 90 minutes ultra violente, stylisée jusqu'à l'excès ne nous a apporté que le plaisir de sortir de la salle. Malgré quelques scènes hypnotiques et une photographie extrêmement travaillée et soignée, on a souffert et on cherche encore le pourquoi de ce film. Quant aux belles couleurs, mieux vaut aller visiter l'exposition de Marc Chagall à Paris que de s'enfermer voir cet OVNI qui reprend de "Valhalla Rising" et de "Bronson" plus du sacrosaint Drive mais que je trouve prétentieux et bien vain au sommet. Ryan Gosling est par dessus le marché insipide et inexpressif...le film divise le public. On laisse ce spectacle aux amateurs.

Jérôme

Critique : « Un château en Italie » de Valeria Bruni-Tedeschi

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Un château en Italie (2013) Un château en Italie Compétition Un film de : Valeria Bruni-Tedeschi Date de sortie : 02 octobre 2013 Casting : Valeria Bruni-Tedeschi, Louis Garrel, Filippo Timi, Marisa Borini, Xavier Beauvois, Céline Sallette, André Wilms, Durée : 1h44 Genre : Comédie dramatique Scenario : Valeria Bruni-Tedeschi, Noémie Lvovsky, Agnès de Sacy Musique : Budget : Pays : France, Italie

Synopsis : Louise rencontre Nathan, ses rêves ressurgissent. C'est aussi l'histoire de son frère malade et de leur mère, d'un destin: celui d'une grande famille de la bourgeoisie industrielle italienne. L'histoire d'une famille qui se désagrège, d'un monde qui se termine et d'un amour qui commence.

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Surprenant de voir comment Valerie Bruni-Tedeschi a composé son film selon une succession de scènes dignes de vignettes de bandes dessinées et autour de plusieurs personnages. Le ton est résolument drôle mais les sujets sont tous très sérieux et profonds. Il est question de la famille, de l'amour, du mariage, de la maladie, de la mort...bref de tout ce qui fait partie de la vie et qui surtout de situations inévitables mais bel et bien existantes. Et l'actrice réalisatrice à choisi de les aborder avec beaucoup d'humour et de décalage. Au début, j'ai eu très peur...mais après avoir accepté la rupture de point de vue et de ton, j'ai finalement fini par prendre au jeu. De nombreux applaudissements ont conclu la projection dans le grand théâtre Lumière. L'émotion avait fini par gagner les spectateurs. Un bien joli film.

Jérôme

Critique : « Blood Ties » de Guillaume Canet

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Blood Ties (2013) Blood ties Hors Compétition Un film de : Guillaume Canet Date de sortie : 30 octobre 2013 Casting : Clive Owen, Billy Crudup, Marion Cotillard, Mila Kunis, Zoe Saldana, Matthias Schoenaerts, James Caan, Lili Taylor Durée : 2h24 Genre : Thriller Scenario : James Gray, Guillaume Canet Musique : Budget : 25 500 000 $ Pays : Etats-Unis

Synopsis : New York, 1974. Chris, la cinquantaine, est libéré pour bonne conduite après plusieurs années de prison pour un règlement de compte meurtrier. Devant la prison, Frank, son jeune frère, un flic prometteur, est là, à contrecœur. Ce ne sont pas seulement des choix de « carrières » qui ont séparé Chris et Frank, mais bien des choix de vies et une rivalité depuis l’enfance. Leur père Léon, qui les a élevés seul, a toujours eu pour Chris une préférence affichée, malgré les casses, la prison… Pourtant, Frank espère que son frère a changé et veut lui donner sa chance : il le loge, lui trouve un travail, l’aide à renouer avec ses enfants et son ex-femme, Monica. Malgré ces tentatives, Chris est vite rattrapé par son passé et replonge. Pour Frank, c’est la dernière des trahisons, il ne fera plus rien pour Chris. Mais c'est déjà trop tard et le destin des deux frères restera lié à jamais.

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Le nouveau film de Guillaume Canet est un remake tourné aux US entièrement en anglais du film "Les liens du sang" dans lequel jouaient Canet et François Cluzet. Avec James Gray au scénario et à la vue du casting et du scénario, j'en attendais beaucoup. Et ma déception est immense: le film est beaucoup trop long, on ne s'attache pas du tout aux protagonistes, le montage est bâclé, les clichés s'accumulent les uns derrière les autres...Enfin, le pompon est décroché lors d'un final cousu de fil blanc et sans aucune tension. J'en serai presque gêné pour Guillaume Canet dont la notoriété en tant que réalisateur est considérablement montée en flèche depuis l'excellent "Ne le dis à personne"... Le projet était-il trop gros pour lui? Ou bien doit il raccourcir et retravailler son film? En tous les cas, seuls les mots ratage et dommage me viennent pour qualifier son Blood Ties.

Jérôme

Je suis moins virulent que Jérôme sur ce film : effectivement, c'est long et on a souvent l'impression que l'utilisation systématique de la musique cherche à compenser quelques faiblesses de montages. Les deux acteurs principaux sont excellents et le traitement de leurs différends est assez bien traité.

Une déception par rapport aux attentes mais pas mal quand même !

Nicolas

Critique : « Monsoon shootout » de Amit Kumar

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Monsoon shootout (2013) Monsoon shootout Séance de minuit Un film de : Amit Kumar Date de sortie : Casting : Nawazuddin Siddiqui, Tannishtha Chatterjee, Jayant Gadekar Durée : 1h28 Genre : Thriller Scenario : Amit Kumar Musique : Sagar Desai Budget : Pays : Inde

Synopsis : La première enquête d'un policier débutant, qui va devoir faire des choix d'une importance majeure.

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Première séance de minuit et premier film du réalisateur indien Amit Kumar : un tueur brutal recherché par la police, un jeune flic confronté à une situation décisive, un dilemme dont les différentes issues seront traitées une par une à la façon d'"un jour sans fin".

Cette œuvre indienne dépayse assurément et permet même de relativiser notre mousson cannoise qui n'est que du pipi de chat en comparaison ! Bien que déjà utilisé dans d'autres films ("Un jour sans fin", "Cours Lola, cours"), le procédé de la répétition de scènes permet de dénouer l'intrigue et d'apporter les éléments nécessaires à la compréhension totale de l'histoire et du comportement des différents protagonistes. Mais il s'avère que dans tous les cas, le personnage principal devra payer le prix fort : sa morale et ses principes, sa vie, ... peu rassurant finalement ! "la vérité n'est pas si simple."

Un film mouillé et bien fait ! A voir !

Nicolas

Critique : « Inside Llewyn Davis » de Ethan Coen, Joel Coen

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Inside Llewyn Davis (2013) Inside Llewyn Davis Compétition Un film de : Ethan Coen, Joel Coen Date de sortie : 06 novembre 2013 Casting : Oscar Isaac, Carey Mulligan, Garrett Hedlund, John Goodman, Justin Timberlake, Jeanine Serralles, Frank Ridley, Adam Driver, Durée : 1h45 Genre : Biopic, Comédie musicale Scenario : Ethan Coen, Joel Coen Musique : Budget : Pays : Etats-Unis

Synopsis : Le Village new-yorkais à travers le parcours de l'une de ses figures emblématiques, le musicien folk Dave von Ronk.

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Les frères Coen ne cessent d'explorer le septième Art en réalisant des films aussi différents que réussis. Et Inside Llewyn Davies est une nouvelle pépite ajoutée à leur filmographie qui en contient déjà beaucoup. Après le film noir, la comédie loufoque, le western, voici maintenant un portait aux airs mélancoliques d'un musicien en quête de... sa vie.

Construite comme une ballade douce et amère, on retrouve comme toujours dans le cinéma des prolifiques frères Coen une galerie de personnages atypiques, aux gueules charismatiques et cet humour si particulier qu'il faudrait inventer un adjectif pour le décrire.

Nous sommes sortis de la projection envoutés par le blues de ce chanteur folk et de ses cordes de guitare. Comme à leur habitude, les frères Coen nous ont transportés et surpris. Ils se sont encore offert le luxe de métamorphoser leurs acteurs et actrices (méconnaissable Carrey Mulligan) et ont confié l'un des rôles principaux... à un chat. Encore un coup de coeur dans cette sélection 2013 de très haut niveau !

Jérôme

Critique : « Borgman » de Alex Van Warmerdam

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Borgman (2013) Borgman Compétition Un film de : Alex Van Warmerdam Date de sortie : Casting : Jan Bijvoet, Hadewych Minis, Jeroen Perceval, Alex Van Warmerdam, Sara Hjort Ditlevsen, Tom Dewispelaere, Dirkje van der Pijl, Annet Malherbe Durée : 1h53 Genre : Thriller Scenario : Alex Van Warmerdam Musique : Vincent van Warmerdam Budget : Pays : Pays-Bas

Synopsis : Camiel Borgman surgit dans les rues tranquilles d’une banlieue cossue, pour sonner à la porte d’une famille bourgeoise. Qui est-il ? Un rêve, un démon, une allégorie, ou l’incarnation bien réelle de nos peurs ?

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Nous ne nous attendions pas à voir en compétition une nouvelle oeuvre du réalisateur hollandais Alex van Warmerdam, auteur de l'excellent film "Les Habitants" sorti il y a près de 20 ans. Aussi, nous avions hâte de le découvrir et après une nuit très courte, nous étions parmi les plus matinaux pour la séance de 8h30 dans le Grand théâtre Lumiere.

Notre enthousiasme sur Borgman est à la hauteur de nos attentes : le film est bizarre, mystérieux, stylé, porté par une symbolique dont nous recherchons encore toutes les clés. Chacun pourra se forger sa propre interprétation sur les événements qui vont frapper à la porte de cette famille aisée. Vous donner notre interprétation vous influencerait et vous gâcherait le plaisir.

Camiel Borgman et ses accolytes, tous sortis des profondeurs de la terre s'apparentent à des démons enfouis qui se réveillent soudain et viennent accomplir leur mission. L'équipe du film ne souhaite pas donner d'explications et à cela nous avons envie de répondre que c'est tant mieux. Le film est atypique et dérangeant comme l'était "Les Habitants". Indéniablement un coup de coeur et nul doute qu'on n'a pas fini de parler de Borgman dans les mois à venir. Amateurs de cinéma bizarre et d'humour noir, vous devriez être conquis. Nous, on a adoré !

Jérôme

Critique : « Tel père, tel fils » de Hirokazu Kore-Eda

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Tel père, tel fils (2013) Soshite Chichi ni Naru Compétition Un film de : Hirokazu Kore-Eda Date de sortie : Casting : Fukuyama Masaharu, Ono Machiko, Maki Yoko, Lily Franky Durée : 2h Genre : Drame Scenario : Hirokazu Kore-Eda Musique : Budget : Pays : Japon

Synopsis : Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l'hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste...

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Pourtant très connu et apprécié des cinéphiles français depuis le dechirant Nobody Knows, Hirokazu Kore-Eda adapte le désormais classique "La vie est un long fleuve tranquille" à la sauce teriyaki. 2 familles japonaises de milieux sociaux diamétralement opposés vont être contraintes de s'organiser ensemble pour gérer au mieux les transitions des enfants entre les 2 familles. Mieux vaut oublier le registre de la comédie française pour apprécier cette version japonaise qui n'ont en commun que les raviolis (les "gyosas" en japonais).

Même si cette histoire dépeint avec douceur et légèreté une situation familiale des plus perturbantes, la dernière partie est plus moralisatrice et porte des jugements discutables. Lent mais léger, parfois drôle et attachant: ce nouveau film du japonais Kore-Eda possède moins de touches poétiques qu'à l'accoutumée. Etre père n'est pas une chose simple. Comment réagir quand on annonce que votre enfant n'est en réalité pas le vôtre depuis le début?

Un film à voir et à découvrir.

Jérôme

Critique : « Jimmy P » de Arnaud Desplechin

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Jimmy P (2013) Jimmy P Compétition Un film de : Arnaud Desplechin Date de sortie : 11 septembre 2013 Casting : Benicio Del Toro, Mathieu Amalric, Elya Baskin, Gina McKee, Adolph Larrue Martinez, Misty Upham, Linda Boston, Danny Mooney Durée : 1h54 Genre : Drame Scenario : Arnaud Desplechin Musique : Howard Shore Budget : Pays : France, Etats-Unis

Synopsis : Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Jimmy Picard, un Indien Blackfoot ayant combattu en France, est admis à l’hôpital militaire de Topeka, au Kansas, un établissement spécialisé dans les maladies du cerveau. Jimmy Picard souffre de nombreux troubles : vertiges, cécité temporaire, perte d’audition... En l’absence de causes physiologiques, le diagnostic qui s’impose est la schizophrénie. La direction de l’hôpital décide toutefois de prendre l’avis d’un ethnologue et psychanalyste français, spécialiste des cultures amérindiennes, Georges Devereux. JIMMY P. (Psychothérapie d'un Indien des Plaines) est le récit de la rencontre et de l’amitié entre ces deux hommes qui n’auraient jamais dû se rencontrer, et qui n’ont apparemment rien en commun. L’exploration des souvenirs et des rêves de Jimmy est une expérience qu’ils mènent ensemble, avec une complicité grandissante, à la manière d’un couple d’enquêteurs.

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Le réalisateur français Arnaud Desplechin est parti filmer cette histoire singulière aux USA et la bonne nouvelle est que cela lui réussit plutôt bien car il s'est ici affranchi du style parisien chic que je reproche habituellement à son cinéma. La mauvaise nouvelle est que j'ai personnellement trouvé le film bavard et trop propagandiste pour la psychanalyse Freudienne. En comparaison, des films tels que "A Dangerous method" de David Cronenberg ou encore "Will Hunting" de Gus Van Sant me paraissaient beaucoup plus profonds et aboutis. Ils étaient surtout passionnants et intrigants. Avec Jimmy P, on attend...et le charisme indéniable de Benicio Del Toro ne sauve pas le film de l'ennui et de la passivité. L'histoire n'est pourtant pas dénuée d'intérêts mais tout est relié par des ficelles trop grosses et pré-visibles. Matthieu Amalric semble trop sûr de lui pour être crédible et convaincant. Par dessus le marché, la composition musicale lourde et pesante m'est apparue lourde et pesante. Dommage... Nous nous étions couchés tôt et levés tôt pour aller découvrir le film ...

Jérôme