Et voici les lauréats de ce 63ème Festival de Cannes, élus par le jury présidé par Tim Burton !
Palme d'Or
Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures
de Apichatpong Weerasethakul
Grand Prix
Des Hommes et des Dieux de Xavier Beauvois
Prix de la mise en scène
Mathieu Amalric pour Tournée
Prix du Jury
Un Homme qui crie de Mahamat-Saleh Haroun
Prix d'interprétation masculine
Javier Bardem pour Biutiful et
Elio Germano pour La Nostra Vita
Prix d'interprétation féminine
Juliette Binoche pour Copie conforme
Prix du scénario
Lee Chang-dong pour Poetry
Caméra d'or
Année bissextile de Michael Rowe
Nos lecteurs avertis auront remarqué que ce palmarès ne correspond pas trop au notre. Tim Burton et son jury ont affirmé vouloir récompenser des films originaux et inattendus. Bien... nous sommes servis. La palme est décernée à un film tellement atypique que j'ai du mal à comprendre ce choix. Il est vrai que le jury ne cherche pas à être consensuel mais, personnellement, j'éprouve un malin plaisir à imaginer la réaction des personnes qui iront au cinéma pour découvrir cette palme... Ne dites pas qu'on ne vous avait pas prévenus !
Ensuite, pour le reste du palmarès, pas trop de surprises finalement. Nous sommes quand même ravis que Des Hommes et des Dieux ait eu une récompense, le film nous avait effectivement séduits.
Mais revenons un peu à cette cérémonie de clôture...
18h00, Jérôme, Cathy, Olivier et moi nous présentons devant l'accès au palais sans la moindre invitation en poche pour la cérémonie de 19h.
18h50, Olivier, accompagné d'une jolie femme au décolleté vertigineux, arrive à entrer dans le palais. (Nous ne saurons jamais si cette escorte était soumise à condition et si Olivier était prêt à en assumer le prix !) Quant à nous trois, impossible de trouver la moindre place.
19h00, fermeture des barrières : l'entrée de ce côté-ci est devenue inaccessible. C'est alors que Jérôme brandit une invitation durement récupérée et me dit : "Aller Nico, va de l'autre côté et tente ta chance ! Cours Nico ! Cours !". Je me saisis alors du sésame, je traverse alors la foule en délire m'ouvrant le passage tel Moïse franchissant la mer rouge. (En fait, ça ne s'est pas du tout passé comme cela, mais si je vous raconte qu'il a fallu jouer des coudes sur 150m de foule compacte, c'est moins glamour).
19h10, je retrouve Olivier et sa charmante compagne (leur relation est restée éphémère voire platonique). Vu l'heure, nous nous dirigeons en catastrophe vers l'accès "Balcon". Une vingtaine de personnes attendent devant le sas quand une ouvreuse nous informe que tout est complet. Enfer ! On n'a pas signé pour voir la cérémonie de clôture projetée dans une autre salle.
19h20, alors que le groupe de malchanceux commence à se diriger vers la salle Debussy, Olivier et moi tentons le coup de poker de notre vie : descendre en orchestre, et convaincre le service d'ordre de nous laisser un utiliser un strapontin, si du moins il en reste ! Et comme on le dit souvent, la chance sourit aux audacieux : alors que l'agent de sécurité de l'entrée gauche du Grand Théâtre Lumière nous rembarre, celui de droite nous laisser passer. Inespéré, nous nous asseyons alors à quelques rangs du jury, aux premières loges de la prestigieuse cérémonie !
Alors, bilan du festival pour Olivier et moi ?
25 films vus (19 en compétition et 6 pour le fun), 50h de bobines, 2 cérémonies, 3 autographes (Tim, Benicio et Kate - que nous appelons maintenant par leurs prénoms après 10 jours d'intimité)
On appelle cela un GRAND CHELEM !!!!
Nico
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