Lors de la conférence de presse du 14 avril, Thierry Frémaux a donné quelques chiffres caractérisant la sélection 2011 :
54
Le nombre de films en sélection officielle (hors Cannes Classics et CinéFondation). En fait, seuls 49 films avaient été dévoilés par Thierry Frémaux lors de la conférence. Depuis, Les biens-aimés de Christophe Honoré a été annoncé comme film de Clôture. 2 séances spéciales ont été ajoutées (Plus jamais peur de Mourad Ben Cheikh et The Big Fix de Josh Tickell). Bollywood, la plus belle histoire d'amour jamais contée sera projeté à l'initiative de Shekhar Kapur (memebre du Jury en 2010). Enfin, l'hommage au pays invité (l'Egypte cette année) se traduira par la projection de 18 jours, œuvre collective réunissant les courts métrages de Sherif Arafa, Yousry Nasrallah, Mariam Abou Ouf, Marwan Hamed, Mohamed Aly, Kamla Abou Zikri, Sherif El Bendari, Khaled Marei, Ahmad Abdallah et de Ahmad Alaa.
1715
Le nombre (en augmentation) de longs métrages reçus par le festival cette année. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve ce chiffre vraiment impressionnant. Si on compte 2h en moyenne par film, cela représente 3430 heures, soit 143 jours de projection non-stop !!! Et le Festival regarde TOUT ce qui lui ait envoyé. Au cours de la conférence de presse, Thierry Frémaux ne manquera pas d'ailleurs de remercier toute l'équipe des sélectionneurs, répartis en 3 comités : Le comité étranger, le comité français, et le 3e comité composé de jeunes gens très cinéphiles.
Petite anecdote : pour la première fois cette année, un film a été soumis par internet. Si le Festival est un évènement immuable, il sait en revanche suivre les évolutions technologiques. A Paris par exemple, les grandes enseignes du cinéma ne sont passées au numérique qu'il y a un an pour Avatar et Alice aux pays des merveilles, quand le Festival expérimentait le numérique dès 2002 ! (Jérôme, grand fan de U2 devant l'éternel, se souvient encore de la projection numérique 3D de U2 en 2007)
33
Le nombre de pays représentés. Cannes est bien un Festival mondial. La "Coupe du Monde du Cinéma" en quelque sorte… J'ai essayé de recenser moi même les pays, mais je n'en ai trouvé que 32 : Afrique du Sud, Allemagne, Angleterre, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Chili, Chine, Corée du Sud, Danemark, Espagne, Etats-Unis, Finande, France, Géorgie, Hong-Kong, Inde, Irlande, Israel, Italie, Japon, Mexique, Norvège, Portugal, Roumanie, Russie, Singapour, Suede, Tunisie, Turquie.
44
Le nombre de films en avant-premières mondiales sur les 49 de la sélection initiale (on en est aujourd'hui à 54 films). J'en vois déjà qui lèvent la main pour demander "Le règlement n'exige-t-il pas des films en exclusivité mondiale ?" Et bien oui et non. Le règlement autorise la projection des films dans leur pays d'origine. C'est ce qui se passe souvent (pas cette année) avec les films d'Almodovar en Espagne, c'est le cas d'Habemus Papam de Nanni Moretti, sorti le 15 avril en Italie. C'est la seule exception à l'exclusivité qu'exige le Festival.
19
Le nombre de films de la Compétition Officielle, mais aussi le nombre de films du Certain Regard. Suite à une question d'un journaliste voulant savoir si en dernière minute des films pourraient compléter ces 2 compétitions, Thierry Frémaux est resté évasif. Une surprise de dernière minute n'est donc pas à exclure.
7
Le nombre de premiers films (dont 2 en compétition). Faisant écho à l'introduction de Gilles Jacob, Thierry Frémaux a rappelé le rôle de défricheur et de valorisateur du Festival de Cannes. La tête qu'ont du faire ces jeunes metteurs en scène lorsqu'ils ont appris que leur premier film allait être projeté par le plus prestigieux Festival du monde ! Je suis curieux de découvrir ce qui a touché le cœur des sélectionneurs, repérant ainsi ces films parmi les 1715.
4
Le nombre de réalisatrice en compétition. C'est peu, diront certains, face aux 15 hommes. Certes, mais c'est aussi la première fois qu'il y autant de femmes réalisatrices en compétition ! A ce jour, la seule femme à avoir décroché la palme d'or est la néo-zélandaise Jane Campion avec La leçon de Piano en 1993. Jane Campion était revenue à Cannes en 2009 avec Bright Star, un film que je n'avais pas aimé. Cette année la réalisatrice a soutenu le projet de l'australienne Julia Leigh, Sleeping Beauty, l'un des 2 premiers films de la sélection en compétition. Une seconde palme d'or féminine cette année ?
Olivier
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