Cannes en Live ! - Blog sur le Festival de Cannes 2018

samedi 25 mai 2013

Critique : « Blind Detective » de Johnnie To

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Pas grand chose à dire de ce film de Johnnie To : du grand guignol mâtiné d'enquête policière. Personnellement, je n'adhère pas du tout à cet humour chinois et les 2h de film m'ont paru interminables. Pourtant, il y avait matière à rendre ce polar intéressant : un Colombo aveugle assisté d'une enquêtrice en herbe reconstituent les scènes de crime et, par le biais de sensation et d'imagination résolvent les mystères non élucidés. Mais ça ne prend pas et finalement on s'ennuie à mourir. Oh, que je regrette The Mission !

Une très grosse déception.

Nicolas

25 mai 2013 11:12:33

Critique : « Grisgris » de Mahamat Saleh Haroun

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

C'est une seconde fois à Cannes en compétition pour le réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun après "Un homme qui crie" en 2009. Et nous sommes heureux de constater que son cinéma a bien évolué depuis sa première sélection. Malgré très peu de moyens techniques, le désir de filmer et de raconter des histoires transpire sur l'écran. Et avouez que nous n'avons pas tous les jours la chance de voir des films venus d'Afrique noire. Malgré donc certains défauts de jeu mais avec toute l'indulgence sympathique que nous accordons au cinéma africain, le film est plaisant et on prend plaisir à découvrir la vie des différents protagonistes. L'acteur principal, handicapé de la jambe droite est particulièrement sidérant. La peinture sociale décrite dans Grigris n'est pas miséreuse, ne prône pas la violence facile, ne bénéficie pas d'effets de styles ou spéciaux...au contraire, elle est tout simplement sincère. C'est cette sincérité inhérente au film qui me pousse à vous recommencer de voir Grigris.

Jérôme

25 mai 2013 11:04:20

vendredi 24 mai 2013

Critique : « La Vie d'Adèle » de Abdellatif Kechiche

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Un film de Kechiche de 3 heures alors qu'il refait beau sur la Croisette??? Je n'ai pas trop aimé "l'esquive"..."la graine et le mulet" était 3 fois trop long...bref...les excuses ne manquaient pas pour que je me défausse et sèche allègrement la projection.

Sauf que depuis la projection presse de la veille au soir, twitter s'enflammait sur le film qui apparemment avait mis (presque) tout le monde d'accord. Alors par curiosité cinéphilique, je suis allé voir cette vie d'Adèle....

Ce que je peux vous dire, c'est qu'à la fin de la projection, je ne me sentais plus vraiment le même. Quelque chose s'était passé: comme une prise de conscience soudaine de l'époque dans laquelle nous vivions et dans laquelle nos enfants allaient évoluer et grandir... Je ne voudrais pas trop vous en dire sinon qu'il faut absolument voir ce film d'une richesse et d'une sincérité inouïe. Je commence tout juste à le digérer et j'ai encore besoin de temps pour en parler correctement.

Mais surtout dans la vie d'Adèle, 2 actrices époustouflantes crèvent l'écran. Et que dans ce film, on aime, on désire, on se cultive, on mange (des spaghettis bolognaises), on lèche, on jouit, on souffre..et on pleure...tout est criant de vérité et de justesse et il fallait bien 3 heures pour raconter cette passion couleur bleue du désir ardent. Les 5 scènes pornographiques ne sont pas injustifiées. Elles sont même belles. Et l'une d'elles fut applaudie par le public du grand théâtre Lumière et non sifflée. Je reviendrai sur la teneur et la puissance de ce film sur le blog très prochainement.

Jérôme

24 mai 2013 22:35:32

jeudi 23 mai 2013

Vidéo : Cannes 2013 - Episode2

par Olivier
le 23 mai 2013 à 16:53

Emma Watson, Sofia Coppola, Katie Chang, Taissa Farmiga pour "The Bling Ring", Matt Damon et Michael Douglas pour "Ma vie avec Liberace", Benicio Del Toro et Mathieu Amalric pour "Jimmy P", Bérénice Béjo, Tahar Rahimn, Asghar Farhadi et Ali Mosaffa pour "Le passé", Ludivine Sagnier...

23 mai 2013 16:53:25 | Festival de Cannes 2013, Les vidéos

Photos : M en live à la Villa Schweppes

par Jérôme
le 23 mai 2013 à 13:58

8 photos de M en live à la Villa Schweppes, ... prises avec un iPad !

23 mai 2013 13:57:50 | Festival de Cannes 2013, Les photos

Critique : « All Is Lost » de J. C. Chandor

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Pari osé et production courageuse . 100 minutes intenses pour un "survival" en mer muet et la caméra qui ne quitte pas le protagoniste une seule seconde. et quel protagoniste puisqu'il s'agit de Robert Redford qui ajoute un nouveau grand rôle à sa filmographie. On se saura rien du personnage principal: seule l'issue compte et le film est extrêmement pragmatique. En plus d'une leçon de courage, c'est un véritable manuel image de survie en mer . Hélas je ne suis pas complètement rentré dans le suspense. La radicalité du film est telle que le réalisateur J.C Chandor (auteur de l'intéressant Margin Call) joue à pile ou face. Comme le héros de son film car chacun de ses gestes au cours de ses 100 minutes éprouvantes peut soit le sauver, ou bien causer sa perte. Le final du film est superbe. On pense forcément à l'Odyssée de PI mais le parti pris artistique est ici très différent.

On sort secoué d'une telle expérience. Chacun pourra s'imaginer la vie du héros et trouver une seconde lecture (critique de la société de consommation?) au film. En tous cas pour un film muet, il y aurait beaucoup à dire.

Jérôme

23 mai 2013 13:48:59 | Festival de Cannes 2013, Les critiques

Critique : « Ma vie avec Liberace » de Steven Soderbergh

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Objectivement, si Behind the Candelabra était bel et bien le dernier film de Steven Soderbergh , il terminerait sa brillante et prolifique carrière en beauté. Toutefois, ce n'est pas non plus son meilleur film mais indéniablement, malgré le sujet délicat, le réalisateur n'est pas tombé dans les pièges de la caricature. Il ne révolutionne pas non plus la comédie gay et ne rivalise pas non plus avec des films comme "Priscilla folle du désert". Ce que nous retiendrons du film, en plus des costumes et des strings à paillettes, ce sont les interprétations de Michael Douglas et de Matt Damon. Ils semblent indissociables pour un prix d'interprétation féminine, euh je veux dire masculine! Le rôle de Matt Damon en soit étant peut être même plus complexe que celui du pianiste Liberace. La vie du pianiste méritait bien un film mais Behind the Candelabra n'est pas non plus un biopic. On a tout de même un petit peu envie d'en apprendre plus sur ce personnage haut en couleurs. Le final en soit restera émouvant non pas pour la révérence du pianiste mais pour celle du réalisateur Steven Soderbergh qui se cacherait derrière l'envolée lyrique.

Jérôme

23 mai 2013 13:12:35 | Festival de Cannes 2013, Les critiques

Critique : « La Grande Bellezza » de Paolo Sorrentino

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

par

Nicolas

Dès la scène d'ouverture, je fus saisi. Le coup de canon était officiellement tiré. J'avais déjà beaucoup aimé "Il divo" de Paolo Sorrentino présenté à Cannes en 2008 mais là, on touche au sommet. A la recherche de la "grande beauté"' notre protagoniste se perd lui même au milieu de la faune noctambule de la Grande Rome. La ville est par ailleurs filmée comme une actrice du film, vivante à l'écran telle et filmée telle une égérie. On pense évidemment à la Dolce Vita de Fellini version contemporaine mais aussi au Blow Up de Michelangelo Antonioni. Oscillant entre songes intimistes en contraste avec le néant des soirées mondaines, Paolo Sorrentino nous invite à un voyage en Italie qui rappelle les grands films des maîtres du Cinéma italiens. Une totale réussite selon moi aussi bien sur le plan technique que narrative. Tony Servillo est encore une fois excellent. J'ai déjà hâte de revoir La Grande Bellazza.

Jérôme

23 mai 2013 13:05:37 | Festival de Cannes 2013, Les critiques

Critique : « Only God Forgives » de Nicolas Winding Refn

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Il paraît que toute sélection d'un bon festival comporte son lot de bonnes surprises et surtout une grosse déception au moins. Alors oui cette sélection est bien réussie car l'attente de cet après "Drive" était aussi grande que notre consternation actuelle.

Le vide de cette épreuve de 90 minutes ultra violente, stylisée jusqu'à l'excès ne nous a apporté que le plaisir de sortir de la salle. Malgré quelques scènes hypnotiques et une photographie extrêmement travaillée et soignée, on a souffert et on cherche encore le pourquoi de ce film. Quant aux belles couleurs, mieux vaut aller visiter l'exposition de Marc Chagall à Paris que de s'enfermer voir cet OVNI qui reprend de "Valhalla Rising" et de "Bronson" plus du sacrosaint Drive mais que je trouve prétentieux et bien vain au sommet. Ryan Gosling est par dessus le marché insipide et inexpressif...le film divise le public. On laisse ce spectacle aux amateurs.

Jérôme