Synopsis : Le conte commence avec le voyage en train de Jonathan Harker de l'Angleterre vers le reculé château du Comte Dracula situé dans les Carpates, à la frontière de la Transylvanie...
Synopsis : Le conte commence avec le voyage en train de Jonathan Harker de l'Angleterre vers le reculé château du Comte Dracula situé dans les Carpates, à la frontière de la Transylvanie...
Voici une séance de minuit un peu particulière. Le film fut projeté en présence de son réalisateur Dario Argento et toute l'équipe (dont sa fille Asia). Mais manque de bol, la 3D n'a pas fonctionné immédiatement et Thierry Frémaux dût s'excuser platement devant le réalisateur pour ce problème technique "indépendant de sa volonté". Peut-être était-ce un signe ? Il faut savoir les reconnaître quand ils apparaissent !
En effet, la seule chose qui mérite vraiment le détour dans ce film, ben...c'est la 3D ! Elle est super bien foutue ! Mon expert es-effets spéciaux à ma droite me confirme que le film a bien été tourné en 3D et non pas converti (comme 99,9 % des films qui passent au cinema). \'c7a vaut vraiment le coup d'être souligné, car si on enlève cela du film, il ne reste plus rien.
C'est kitschissime, c'est baroquissime aussi, et à tel point qu'on se demande si Dario n'a pas voulu parodier le mythe ! La musique semble directement sortie des vieilles séries Z et les effets spéciaux ont l'air d'époque (de l'histoire bien-sûr) !
Mais que fait donc la police ?
Après déjà 3 journées bien remplies à Cannes, l'heure est venue de faire un premier bilan !
Les temps sont durs (enfin... pas pour tout le monde) et cela se voit même au Festival de Cannes. Notre belle équipe vient à Cannes pour y voir des films et même si vous voyez beaucoup de photos de soirées sur cannesenlive.com, nous considérons ces bons moments là comme des "bonus". Cannes reste et demeure la cité du Cinéma et pourtant, plus que jamais, il nous est toujours aussi difficile de trouver les précieuses invitations...Enormément de cinéphiles recherchent, les contrôles des billets et des badges ont augmenté, le personnel aux abords du palais est de moins en moins souple et sympathique. Il faut dire qu'il y a aussi des nouvelles têtes et que celles-ci aussi doivent jouer le "jeu". Jeu du festivalier qui arbore souvent un air sérieux et hautain, stressé et pressé...il ne faut pas oublier que le festival est avant tout la grande fête internationale du Cinéma et que tout ceci n'est qu'éphémère et ne reflète pas la vraie vie.
A défaut de pouvoir le dire, j'en profite pour l'écrire et rappeler à certains dandys prétentieux qu'ils me paraissent bien ridicules. Par chance, le plaisir de partager la passion du festival se communique encore et toujours au pied du tapis rouge de manière palpable et nous tenons à le relayer dans nos lignes. Il est si difficile d'obtenir les précieuses invitations et les files d'attente sont parfois si longues que la frustration du festivalier prend très vite le pas sur l'euphorie.
La frustration envahit également tout festivalier qui voudrait être à des dizaines d'endroits en même temps... Le paradoxe est tel: une fois obtenu l'accès tant convoité (projection ou soirée...), on ne peut pas s'empêcher de penser à ce que l'on loupe(rait) à côté. Par exemple, l'attente et la projection de Laurence Anyways d'hier m'ont fait raté les projections de Madagascar 3 et de Paradis:Amour...Les journées ressemblent ainsi à la quête du film "coup de cœur" dont tout le monde va parler, à la recherche du lieu incontournable, à l'affût du moindre lieu "people"....et croyez-moi, si l'on se laissait envahir par cette course incessante et vaine, le festival ne deviendrait alors qu'une immense déception. Voilà peut être une explication aux mauvaises humeurs de beaucoup de personnes à Cannes :-) A moins que ce ne soit le manque de sommeil...
Pourtant, nous avons eu déjà beaucoup de chance durant ces premiers jours: croiser Wes Anderson et Bill Murray sur la Croisette devant le soleil couchant, monter les marches pour le magnifique film de Jacques Audiard, rentrer à la projection de Laurence Anyways et enchaîner avec la fête du film à la Terrazza Martini, ou encore enchaîner les délicieux cocktails de Sylvain entre deux films...tout va très vite, et si je ressens pour ma part une certaine frustration, c'est celle de ne pas pouvoir rapporter plus d'informations sur le blog comme les cocktails, vernissages ou apéritifs networking.
Alors que les portes du sacro-saint festival de Cannes semblent ouvertes, le parcours du combattant est bien réel. Persévérance, patience et optimisme sont les mots d'ordre du festivalier. Nous n'avons pas dit notre dernier mot...
Jérôme
Synopsis : Syd March est employé dans une clinique vendant des injections de virus de célébrités à des fans obsédés. Une communion biologique, pour une certain prix. Mais Syd vends aussi des échantillons de ces virus à des groupes privés qu'il fait sortir illegalement de sa clinique en se les injectant. Lorsqu'il devient infecté par le virus ayant entrainé la mort de la super star Hannah Geist, Syd devient la cible des collectionneurs et des fans. Il doit élucider le mystère entourant la mort de Hannah Geist avant de subir le même sort.
Premier long métrage de Bandron Cronenberg (le fils de David), je vous confirme l'atavisme. Ce film a bien une "patte" Cronenberguienne, sans pour autant copier ou plagier les films du père. Mais bien malin sera celui qui arrivera à prédire dès ce premier film si la carrière du fiston sera aussi longue que son illustre géniteur. Car si le pitch est intéressant, la mise en scène l'est un peu moins. En voulant se faire un prénom, Brandon Cronenberg cherche trop à épater la galerie. Chaque scène semble crier : "regardez mes gros effets et ma bande son destructurée comme c'est trop la classe !".
Pourtant, cela ne partait pas trop mal. Après une première demi-heure, certes un peu longuette, pour installer l'ambiance froide et aseptisée du film (qui m'a un peu rappelé Gattaca par certains cotés), la situation dégénère enfin petit à petit. Mais la 2e heure est brouillonne, et l'absence de profondeur des personnages n'aide pas le film qui semble n'en plus finir, probablement faute de savoir comment finir.
On retiendra donc quelques scènes et idées chocs (le steak de muscle artificiel de sa star préférée à déguster !), mais surtout Caleb Landry Jones, excellent dans le rôle principal. Né au cinéma en 2007 sous la bonne étoile de No Country For Old Men, un peu connu pour avoir joué dans Le Dernier Exorcisme puis dans X-Men : Le Commencement, le jeune acteur de 22 ans éclate au grand jour avec Antiviral.
Pour l'anecdote, coté casting on retrouve aussi Sarah Gadon, actrice dans A Dangerous Method et Cosmopolis, les 2 derniers films de David Cronenberg. Autre anecdote, c'est la première fois qu'un père et son fils présentent chacun leur film dans une même sélection Cannoise ( Antiviral de Brandon Cronenberg au Certain Regard hier, Cosmopolis de David Cronenberg en Compétition vendredi prochain)
Synopsis : Australie, 1968, trois soeurs aborigènes : Gail, Julie et Cynthia et leur cousine Kay, sont découvertes par Dave, musicien irlandais au caractère bien trempé, amateur de whiskey et de soul music. Dave remanie le répertoire du groupe, rebaptisé THE SAPPHIRES, et organise une tournée dans les zones de guerre du Vietnam du Sud. Dans le delta du Mékong où elles chantent pour les marines, les filles déchainent les foules, esquivent les balles et tombent amoureuses.
The Sapphires est un film australien frais et léger que nous qualifierons de "feel good movie" et qui a apporté un rayon de soleil et de bonne humeur au milieu de la sélection cannoise.
La projection s'est achevée sous une salve d'applaudissements et l'accueil fut fort chaleureux de la part du public. Bien qu'agréable, il faut tout de même souligner que le film réchauffe outrancièrement clichés et bonne morale américaine : dénonciation de la haine raciale, déclarations d'amours sur fond de musique sitcom...le final du final est un monument de guimauve! Harvey Weinstein (super producteur américain) qui produit le film était présent dans la salle et à pu constater que son film devrait connaître un beau succès au box office US. Si comme nous, vous avez déjà vu des dizaines de films américains des années 80 sur les mêmes thèmes, revoyez plutôt le magique "The Commitments"d'Alan Parker.
Synopsis : Trois femmes autrichiennes en quête d'épanouissement : la première part au Kenya pour y effectuer du tourisme sexuel, la seconde n'a que Dieu comme seul amour, la troisième souffre de surpoids et perd sa virginité dans un centre de thalassothérapie.
Malaise, gêne, dégoût, telles sont les sensations ressenties à la sortie de la projection de Paradis : Amour. Il est clair que nous ne pouvons pas aimer un film de ce genre tant le sujet et son traitement sont dérangeants. Ceci étant, il faut bien admettre que le contrat est rempli par le réalisateur : au moyen de plans fixes quasi permanents, il nous met en situation d'intrusion et de voyeurisme en nous exposant des scènes crues, vraies et sans fioriture. Le tout agrémenté de propos racistes et dégradants.
Il en résulte que la quête d'amour et de romantisme de l'héroïne se transforme, au final, en une vulgaire expérience de tourisme sexuel où elle devient une consommatrice pathétique sans aucune considération pour les Kényans.
Ce film permet tout de même de prendre conscience du phénomène "des sugar mamas", beaucoup moins médiatisé que celui de la prostitution dans les pays d'Asie et met aussi l'accent sur le mal être de femmes quinquagénaires cherchant à combler un vide sentimental (et sexuel).
Mais finalement, ce qui est révélateur d'un bon film, c'est qu'il a suscité en nous débats et interrogations...et on en parle encore !
Synopsis : Dans l'émission de télé-réalité Grande Fratello, les participants sont réunis et filmés dans un appartement 24 heures sur 24. Le patron d'une poissonnerie, obsédé par l'émission, calque sa vie dessus.
Après Gomorra, Matteo Garrone revient à Cannes avec Reality sur les méfaits de la télé réalité. Un sujet qui aurait pu être intéressant si nous avions vu le même film il y a 10 ans...or nous sommes en 2012 et malgré une belle mise en scène (nourrie entre autres de quelques beaux plans séquences) et un acteur principal incroyable, on s'ennuie ferme. Triste constat après 2 longues heures de projection qui démarraient plutôt bien mais nous n'avons rien appris ni ressenti la moindre émotion. Cerise sur le gâteau: le final est aussi improbable que libérateur. Une comédie très douce et légèrement amère saupoudrée de touches "Felliniennes" qui restera pourtant comme une nouvelle déception dans le programme.
Synopsis : 1931. Au cœur de l’Amérique en pleine prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, état célèbre pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères Bondurant sont des trafiquants notoires : Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif, veut transformer la petite affaire familiale en trafic d’envergure. Il rêve de beaux costumes, d’armes, et espère impressionner la sublime Bertha… Howard, le cadet, est le bagarreur de la famille. Loyal, son bon sens se dissout régulièrement dans l’alcool qu’il ne sait pas refuser… Forrest, l’aîné, fait figure de chef et reste déterminé à protéger sa famille des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Lorsque Maggie débarque fuyant Chicago, il la prend aussi sous sa protection. Seuls contre une police corrompue, une justice arbitraire et des gangsters rivaux, les trois frères écrivent leur légende : une lutte pour rester sur leur propre chemin, au cours de la première grande ruée vers l’or du crime.
Une très grosse déception que ce film de John Hillcoat relatant l'histoire véridique des frères Bondurant, trafiquants d'alcool pendant la période de la prohibition aux Etats-Unis.
En effet, rien ne renouvelle le genre et on a définitiment l'impression d'avoir déjà vu ce film...mais en mieux : le scénario n'épate donc pas par son originalité et la réalisation n'a rien de transcendant. Les acteurs ne s'en sortent pas trop mal mais la composition dans ce genre de film d'action ne doit pas être très difficile pour ces acteurs aguerris ! Enfin, l'oeuvre est privée de la moindre émotion.
Mais que fait donc ce film en compétition ?
Et dire qu'il était une fois en Amérique était projeté hier en présence de Robert De Niro !
Il me faut répondre rapidement à LA question que nous posent tous les fans et groupies de cannesenlive : "mais bon sang de bois, que faisiez-vous la nuit du 17 au 18 mai 2012 ? Que s'est-il passé pour que nous (les fans inconditionnels de la première heure) soyons privés de vos nouvelles du front le 18 au matin ?"
J'ai eu beau prétexter les excuses les plus audacieuses (grève RATP, rupture de caténaire, panne mondiale d'Internet, bouton droit de la souris absent sur le MAC,...), j'ai tout de même senti qu'on ne vous la fait pas à vous !
Du coup, jouons carte sur table : nous avons bossé nos relations publiques dans trois soirées différentes.
Premièrement, la Terrazza Martini, curieusement déserte (la soirée d'ouverture de la villa des Inrocks et son concert de Gossip y était sûrement pour quelque chose). Ensuite, le VIP room et sa soirée INA (étrangement vide suite, peut-être, mais je n'en mettrais pas ma main à couper, à la soirée des Inrocks et toujours son concert de Gossip). Nous avons pu faire la connaissance de Michel Drucker (animateur de télévision et de radio), qui nous a gentiment accordé quelques instants.
Enfin, nous avons terminé la nuit au Magic Garden, beaucoup plus animé ! Normal Beth Ditto, la chanteuse de Gossip, était présente ! Son concert devait être terminé.
Vous comprenez maintenant que dans de telles conditions, il est difficile de faire un travail sérieux pour le blog. Il est de notre devoir journalistique d'explorer les différentes facettes de Cannes pour vous en faire profiter. Un véritable sacerdoce !
Bientôt, un article sur la gastronomie pendant le festival ! Promis ! A suivre...
Nicolas
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