Synopsis
Dans une lutte impitoyable pour le pouvoir, plusieurs clans de yakuzas se disputent la bienveillance du patriarche. Les caïds tentent de monter dans l'organisation à coups de complots et de pactes scellés autour du saké. C'est dans la violence et la mort que se dénouent les conflits liés à l'argent, aux territoires et au trahisons. Otomo, yakuza de longue date, a vu évoluer ses pairs : des tatouages élaborés et des phalanges sectionnées, ils sont passés à la Bourse, où ils opèrent en spéculateurs importants. Leur combat pour arriver au sommet, ou du moins survivre, est sans fin dans un monde où les héros n'existent pas.
La critique d'Olivier
Malgré la fatigue (couché à 6h pour finir la vidéo "Episode II", levé à 9h30 !), c'est donc avec un enthousiasme certain que ce matin j'ai foulé le tapis rouge, mon invitation bleue en poche. Confortablement installé en "orchestre", non loin de Tim Burton et de son Jury, le film commence.
En France, nous avons le polar. Au japon, ils ont les films de Yakuzas. Et dans ce genre là, Kitano s'éclate. Ouch ! Dès le générique, le ton est donné : ça ne va pas faire dans la dentelle. L'Outrage en question va en effet donner lieu à une réaction en chaîne d'une rare violence, à la limite du supportable par moment. Je n'ai pas assez de doigts (même en ayant encore la chance d'en avoir 10 !) pour compter tous les "Ooooohhhh" de souffrance du public, détournant la tête de l'écran, ou fermant les yeux.
Très vite, j'ai pris le film au second degré, m'amusant à essayer de deviner la mort réservée à chaque personnage. Un peu comme lorsqu'on regarde un "Destination Finale". Ou "Koh Lanta". Dommage que Kitano ne connaisse pas Denis Brognard, car il aurait été amusant de voir le présentateur expliquer à nos Yakuzas (tous avec des "gueules" de cinéma, un vrai régal) : "Vous êtes 25, et à la fin, il ne doit en rester qu'un !". Il y aurait eu ensuite les épreuves et les célèbres cérémonies du conseil : "Yakuza, la tribu a décidé de vous éliminer, et la sentence est irrévocable !".
On attendait beaucoup le retour de Kitano à son genre de prédilection, c'est une petite déception.
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