Jamais depuis la création de l'Academy Awards en 1929 un film hexagonal n'avait remporté l'Oscar du meilleur film. Pas plus qu'un français n'avait décroché celui du meilleur acteur. A cela s'ajoutent les Oscars du meilleur réalisateur, de la meilleure musique et des meilleurs costumes, c'est dire si l'évènement est historique !
Si le lobbying d'Harvey Weinstein - et ses 10 millions de dollars dépensés - n'est pas étranger à cette victoire, ne soyons pas naïfs, il est tout de même agréable de rêver que les votants n'ont été séduits que par le charme de The Artist, si bien décrit dans la lettre de la petite fille de Douglas Fairbank envoyée à Jean Dujardin avant la cérémonie.
Cher Monsieur Dujardin,
Melissa Fairbanks
Je souhaite simplement vous envoyer une brève missive pour vous dire merci, pour ce magnifique film : The Artist. Pas seulement parce qu’il est globalement brillant, mais aussi car personnellement, j’ai plusieurs fois eu l’impression de me retrouver face à face avec mon grand-père, Douglas Fairbanks !
Une expérience extraordinaire, et par instant surréaliste ! J’ignore dans quelle mesure il a influencé votre interprétation du rôle – mais il me semble que vous avez fait vôtre son dynamisme, sa joie de vivre et cet aspect de sa personnalité que je ressens souvent en regardant ses films, qui me laissent toujours entre le rire et les larmes. Il avait compris comment provoquer de profondes émotions, et vous faites la même chose. Malheureusement, il est mort sept ans avant ma naissance, mais j’a toujours ressenti une connexion particulièrement profonde avec lui – plus encore qu’avec mon propre père.
Je suis désormais une dame âgée, mais j’ai envoyé mes enfants et petits enfants voir votre film. Ils l’ont aimé également, reconnaissant eux aussi une sorte de résonance génétique ! Ainsi, pour terminer, un grand merci pour nous avoir touché au cœur d’une telle manière. Je souhaite le meilleur pour votre avenir et vous remercie d’avoir apporté de la magie – une magie évidente pour le monde entier – et en ce qui me concerne, quelque chose de personnel, et de profondément émouvant.
Olivier
Touchant, effectivement. Juste un petit mot aussi pour sa brillante compagne dans le film. On dit souvent, "mais qu'est-ce qu'il danse bien, Dujardin". Regardez bien la scène finale. L'un des deux est nettment plus à l'aise que l'autre. Chapeau, mlle Bejo!
Rédigé par : Michael | dimanche 04 mars 2012 à 22:07
Cette lettre est encore un bel honneur pour Jean Dujardin parmi ceux qu'il a pu recevoir !
Je ne la connaissais pas du tout.
(Et je suis aussi d'accord vis-à-vis de Bérénice Béjo, elle a quand même eu le César ;) !).
Rédigé par : Pauline | lundi 05 mars 2012 à 17:29