Durant la deuxième guère mondiale en Biélorussie, deux résistants, Bourov et Voïtik, se rendent chez un homme, Souchénia, considéré comme traitre, dans le but de l'exécuter. Ils se retrouvent tous les trois attaqués par l'armée allemande et Bourov est blessé.
Les trois hommes se retrouvent alors dans la forêt, à tenter de fuir en rejoignant le village le plus proche, mais Bourov est mal en point.
Souchénia, homme honnête et droit, va tenter d'expliquer pourquoi il y a méprise sur son compte, mais, en temps de guerre, les référents ne sont plus les mêmes...
Minimaliste, le film se déroule la plupart du temps dans la forêt dont les prises de vue sont simples et de toute beauté. Seuls le souffle du vent, les cris des oiseaux et les craquements des brindilles foulées par les protagonistes sont entendus par le spectateur. L'histoire présente est entrecoupée de flash-back dédiés à chaque personnage, permettant de mieux les comprendre et surtout de connaître la vérité.
Nous nous retrouvons alors avec toutes les clés en main et devons appréhender avec angoisse le paradoxe lié aux choix de Souchénia et leurs conséquences dans un contexte de guerre ("faire un choix moral dans des circonstances immorales"). Le dénouement est implacable et fait froid dans le dos.
Ce film m'a radicalement réconcilié avec Sergei Loznitsa dont j'avais détesté sa précédente oeuvre "My Joy". Cela ne m'étonnerait pas qu'il reparte de Cannes avec un prix !
Les commentaires récents