par Olivier
le 07 janvier 2014 à 23:57
Jane Campion a été choisie pour présider en mai prochain le prestigieux Jury de la Compétition, succédant ainsi à Steven Spielberg.
« Je suis venue à Cannes pour la première fois en 1986 », déclare-t-elle dans le communiqué de presse, « et depuis, mon admiration pour la reine des manifestations de cinéma n' a fait que grandir. Le glamour et le professionnel s' y marient de façon unique. C' est le pays des stars, des fêtes, des plages et du business mais on ne perd jamais de vue ce qu' est le festival : une célébration du cinéma comme Art et une célébration du cinéma du monde entier. C' est la passion qui rend Cannes incontestable », poursuit Jane Campion. « C' est un lieu mythique et surprenant où des acteurs se révèlent, des films trouvent leurs producteurs et des carrières démarrent. Je le sais : ça m' est arrivé ! »
Après avoir remporté la Palme d'Or du court métrage en 1986 pour Peau au début de sa carrière, son premier long métrage Sweetie est sélectionné en compétition officielle en 1989. La consécration ultime arrive 7 ans plus tard lorsque le Jury de Louis Malle lui remet la Palme d'Or du long métrage pour La leçon de piano en 1993. En plus d'être la première, la réalisatrice est aussi à ce jour la seule femme a avoir reçu une Palme d'or long métrage dans l' histoire du Festival, et la seule personnalité à être détentrice à la fois d'une Palme d'or du long métrage et d'une Palme d'or du court métrage !
Pour Thierry Frémaux, le délégué général du Festival : « C' est une grande fierté que Jane Campion ait accepté. Après Michèle Morgan, Jeanne Moreau, Françoise Sagan, Isabelle Adjani, Liv Ullmann et Isabelle Huppert en 2009, elle complète la liste prestigieuse des Présidentes de Jury. Originaire d' un pays et d' un continent où le cinéma est rare et puissant, elle fait partie de ces cinéastes qui incarnent à la perfection l' idée qu' on peut faire du cinéma en artiste et séduire un public planétaire. Et nous savons que son exigence personnelle sera aussi celle de son jury. »
Après un passages à Cannes en 2009 pour un Bright Star ne nous ayant pas laissé un souvenir impérissable, Jane Campion était revenu à Cannes l' an passé pour présider le Jury des courts métrage et de la cinéfondation. A cette occasion, Gilles Jacob déclarait : « Jane est une enfant de Cannes. Je le sais pour avoir choisi ses trois premiers courts dont j'avais apprécié le style et la cohérence. Gamines naïvement perverses, ados refermées sur leur solitude, femmes ressassant leurs élans et leurs regrets : c'est l'univers au lyrisme ardent où Jane trace d'une main ferme ses portraits de groupe avec drame. »
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