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Andrey Zviaguintsev fait partie du haut du panier des nouveaux talents russes. Et sa nouvelle oeuvre Leviathan était le dernier film présenté en compétition à Cannes cette année.
Depuis le lion d'or obtenu par son puissant premier film Le Retour en 2003, Andrey Zviaguintsev était venu sur la Croisette en 2005 présenter Le Banissement et en 2011 au certain Regard avec Elena où il rafla le prix spécial du Jury.
Leviathan possède la même précision narrative et technique que les films précédents du réalisateur. La première partie du film sur la place de la corruption en Russie est la plus captivante. Il y a pourtant encore de l'espoir à ce moment du récit car on se bât face à la corruption...Il y a également des scènes très drôles comme celle du tir sur les tableaux de portraits d'anciens présidents russes. La seconde partie qui aborde ensuite les problèmes du couple est en revanche plus longue et démonstrative. La conclusion en revanche est très dure et implacable: la Russie (comme le reste du Monde) change et il faut s'adapter très vite. Les premières victimes de ces transformations sont les individus des classes modestes: les couples s'effritent, les valeurs familiales sont balayées...
La fatalité est montrée frontalement lors de cette incroyable première scène au tribunal: aucune place pour un mot prononcé par la défense. Le déferlement des mots du juge est écrasant telles ces puissantes vagues filmées tout au long du film. Fatalité également car les familles ne savent vers qui se tourner entre des pouvoirs politiques et un système juridique des plus corrompus, des épouses infidèles et une église orthodoxe prédicatrice...
Le symbole de la Russie que filme Andrey Zviaguintsev réside en ce squelette de baleine échoué sur la plage. Un film difficile (peut-être un peu trop pour être apprécié en fin de festival) mais nécessaire.
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