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Relatos Salvajes est un film argentin dont je ne connaissais pas le nom avant: Damian Szifron. Si vous êtes amateur d'humour noir, l'expérience est jubilatoire.
Nous avons ri et grincé des dents à la fois devant ses 6 sketches dont le point commun est une maladie contemporaine communément appelée le "pétage de plomb". La première heure est de très haut vol (sans jeu de mots de ma part sur la formidable introduction du film). Dommage que les deux dernières histoires ne soient pas aussi savoureuses que ses précédentes.
Mais pour une fois que nous trouvons une comédie en compétition, nous pardonnons ces baisses de régime mineures. Mais vraiment quel film osé et décapant! Le Grand Théâtre Lumière était hilare et les applaudissements fusaient de tous côtés. On pense parfois à Pulp Fiction, ou encore au diptyque Grindhouse...
Les 6 histoires déclinent des histoires plus ou moins réalistes reposant sur le principe suivant: jusqu'où peut aller un individu quand celui-ci lâche totalement prise sur lui-même et laisse exploser ses pulsions primaires de violences?
Et sur le plan scénaristique, Damian Szifron maîtrise ses techniques narratives: son sens du comique infaillible fait que les 2 heures paraissent même trop courtes. L'histoire de ses chauffards en colère par exemple est aussi pathétique que burlesque tant la surenchère y est minutieusement cadencée.
Nous ne nous attendions pas à un tel film même si le nom du producteur principal (un certain Pedro Almodovar!) avait soulevé notre curiosité. Thierry Frémaux avait annoncé que ce serait le film le plus original de la sélection. Une longue ovation méritée a suivi la projection.
Relatos Salvajes est un film de fou, dans un monde dingues...qui devrait faire écho aux psychopathes qui dorment en chacun de nous. Un défouloir cinématographique que l'on espère voir au palmarès ou mieux encore, déclaré d'intérêt public.
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