Publié par Jérôme le 18 mai 2016 à 01:01
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La réalisatrice anglaise Andrea Arnold est ''née'' à Cannes en 2006 avec un premier film surprenant intitulé Red Road. Elle étonnait à nouveau en 2009 avec Fish Tank dans lequel elle laissait libre court à son style singulier. L'émotion était alors encore au rendez-vous.
Nous la retrouvons donc à Cannes pour un virée en Amérique profonde avec des acteurs américains. Son style est toujours là mais en tout de même moins percutant.
Car American Honey nous décrit le voyage initiatique de Star, jeune afro-américaine qui délaisse sa famille déstabilisée sur plus de 2h40, et c'est plutôt long.
American Honey aurait pu être un excellent film toutefois car il est débordant de vitalité et que les messages véhiculés sont justes et nobles. Mais le scénario manque de rebondissements et le parcours de l'héroïne est finalement assez lisse. Star va t elle finalement commettre une erreur de parcours ? Est que l'amour va sauver la moralité ? Ce possible échappatoire ne sera t il finalement qu'une illusion?
D'autant plus que les images sont fort chatoyantes et que le format carré est superbement bien employé pour nous emporter également dans le voyage.
Dommage hélas que ce voyage soit si long et que la métaphore sur les 2 protagonistes, symboles d'une justesse américaine en quête de lendemains qui chantent, s'étale et se répète.
Enfin nous retiendrons une révélation : la jeune Sasha Lane dans le rôle de Star qui transpire de cette fureur de vivre contemporaine qui est le cœur du film.
(NDLR: une excellente B.O., personnage à part entière du film)
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