Publié par le 19 mai 2017 à 16:31
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Olivier |
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que Loveless'' (traduit admirablement en ''Faute d'amour'') ne ménage pas son spectateur.
Mais la description de ce couple contemporain déchiré dans une Russie en totale perdition de ses valeurs morales est aussi âpre que marquante. Il faut dire que la mise en scène du brillant réalisateur russe Andrei Zvyagintsev (au nom toujours imprononçable) a qui l'on doit Le Retour, Elena ou encore Léviathan (que nous avions déjà aimé en 2014) force le respect et capte l'attention. Tout est symbolique du premier au dernier plan. Et quel dernier plan! On sort terrassé et sonné de ce Loveless, surtout si l'on est un parent divorcé. La première partie sur le couple divorçant pour ''Faute'' et leurs respectives recherches de Bonheur et de reconstruction est aussi sincère qu'impudique. Les 2 protagonistes ont perdu et continuent à perdre tous leurs repères. La seconde partie sur l'enquête et la disparition de leur fils de 12 ans, Aliocha, est hélas plus longue mais la tension a gagné le spectateur qui suffoque lui aussi.
Quelle place pour l'enfant dans ce monde où les adultes ont perdu le sens et le mode d'emploi de l'Amour? Que leur transmettons-nous dans des contextes sociaux et familiaux aussi tendus?
Enfin, dans le rôle de la mère, Mariana Spivak est époustouflante et elle pourrait bien décrocher un prix d'interprétation.
Loveless frappe la rétine et les esprits durablement.
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