Publié par Jérôme le 18 mai 2017 à 07:21
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Dédalus. C'est le premier mot prononcé plusieurs fois au début de ce nouveau film d'Arnaud Desplechin. Ce mot résume bien le film: le spectateur va lui aussi être amené à se perdre dans les dédales du cerveau de l'auteur et de ses obsessions. Réflexion sur la création, le poids de la paternité (ou non paternité) mais aussi le poids du père, la peur de l'Amour et la peur des amours disparues, la peur de la disparition...les fantômes ne manquent pas dans la vie d'Ismail. Le problème, c'est que ces fantômes ne nous ont pas fait peur. Aucune empathie, ni d'émotion forte au bout de ces 2 heures de Cinema riches mais exigeantes. On baigne en plein film d'auteur franchement intellectuel.
La presse a toujours porté et encensé le cinema de Desplechin. Pour nous, ''3 souvenirs de ma jeunesse'' était de loin son meilleur film et il le restera encore aujourd'hui. L'écriture est pourtant ici millimétrée , les acteurs et actrices surjouent volontairement mais en bonne synchronicité avec le dyptique Art/Réalité, la photographie est soignée, et la mise en scène emprunte aussi bien à Hitchcock, Fellini, Antonioni, ou encore Truffaut. Mathieu Amalric incarne à l'écran (une nouvelle fois) le double parfait du ''vrai'' Arnaud Desplechin , qui comparera même ses peintures filmées de l'âme humaine aux tableaux du peintre américain Jackson Pollock (qui était aussi très tourmenté). Lors de ce passage-là justement , on a peut-être eu un moment peur ! La conclusion sera pourtant belle et bien concrète : la solution viendra toujours des femmes.
Un film très personnel donc que les amateurs des précédents films du réalisateur vont adorer mais qui devrait laisser les autres (tels que nous) plus perplexes qu'admiratifs. À creuser indéfiniment si l'envie vous prend de démêler la réalité de cette comédie humaine ''Tellement Desplechin''.
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