Cannes en Live ! - Blog sur le Festival de Cannes 2018

« La princesse de Montpensier » de Bertrand Tavernier - Notre critique

Notre avis 

Synopsis

France, 1562. Sous le règne de Charles IX, les guerres de religion font rage...Marie de Mézière, une des plus riches héritières du royaume, aime le jeune Duc de Guise, celui que l'histoire prénommera plus tard "le Balafré". Elle pense être aimée de lui en retour. son père, le Marquis de Mézières, guidé par le souci d'élévation de sa famille, la pousse à épouser le Prince de Montpensier qu'elle ne connaît pas.

La critique de Nicolas

Selon moi, même si Bertrand Tavernier a voulu réaliser un film très ambitieux, l'histoire ne prend pas. Je n'ai pas trouvé de souffle épique, me suis complètement désintéressé des manigances amoureuses et des personnages manquant cruellement de sincérité.
En conclusion, un film long qui ne m'a pas du tout émerveillé, même s'il est servi par une Mélanie Thierry très belle et envoutante !

« Un Homme qui crie » de Mahamat-Saleh Haroun - Notre critique

Notre avis 

Synopsis

Le Tchad de nos jours. Adam, la soixantaine, ancien champion de natation est maître nageur de la piscine d’un hôtel de luxe à N’Djamena. Lors du rachat de l’hôtel par de repreneurs chinois, il doit laisser la place à son fils Abdel. Il vit très mal cette situation qu’il considère comme une déchéance sociale. Le pays est en proie à la guerre civile et les rebelles armés menacent le pouvoir. Le gouvernement, en réaction, fait appel à la population pour un « effort de guerre » exigeant d’eux argent ou enfant en âge de combattre les assaillants. Adam est ainsi harcelé par son chef de quartier pour sa contribution. Mais Adam n’a pas d’argent, il n’a que son fils…

La critique de Ccil 

L’histoire d’un homme perdant son emploi et se retrouvant jaloux de son fils…
L’histoire d’un père allant contre son cœur pour répondre à son devoir de citoyen…
Une jolie histoire donc, celle d’Adam qui, à un moment paisible de sa vie, va connaître des perturbations importantes et douloureuses.
Les dialogues sont courts et le ton grave mais doux.
En somme, ce drame relatant les tiraillements de cet homme attachant m’a beaucoup touchée.

« You Will Meet A Tall Dark Stranger » de Woody Allen - Notre critique

Notre avis 

Synopsis

Amour, sexe, rire et trahisons. Les vies de plusieurs personnages dont les passions, ambitions et angoisses auront pour conséquence toutes sortes d'ennuis allant du loufoque au dangereux.

La critique de Ccil

Ce n'est peut-être pas le meilleur film de Woody Allen mais il reste néanmoins une belle œuvre.
Cette comédie utilise les thèmes chers au réalisateur que sont l'amour, le sexe et la trahison, en mêlant habilement scènes cocasses et situations plus sérieuses.
Certains personnages, à la limite de la caricature, apportent à ce film un ton décalé qui m'a beaucoup plu.
En somme, un agréable moment passé.

« Another Year » de Mike Leigh - Notre critique

Notre avis

Synopsis

Printemps, été, automne et hiver. La famille et l'amitié. Amour et réconfort.
Joie et peine. Espoir et découragement. La fraternité. La solitude. Une naissance. Une mort.
Le temps passe...

La critique de Nicolas 

Tous ces thèmes s'articulent autour d'une famille : Tom, géologue et Gerri, psychologue,formant un couple soudé et aimant.
Ils reçoivent régulièrement chez eux leurs amis : Mary, collègue de bureau de Gerri, célibataire névrosée désespérément seule, Ken, ami de Tom alcoolique et malheureux comme les pierres, et d'autres connaissances peu atypiques.

Et c'est cela que j'ai aimé ! Cette tranche de vie est composée de personnages communs, reflets de nos connaissances et de nos amis. Leurs bonheurs et leurs peines sont similaires à ceux que nous pouvons éprouver. Ces histoires font écho à des moments que l'on a pu déjà vivre car ils sonnent terriblement juste : les dialogues sont sensés et les attitudes ainsi que les comportements des personnages transpirent de vérité.

Une tranche de vie d'un an donc...ordinaire mais tellement touchante.

La critique de Ccil

Un film sans grand intérêt à mon sens.
"Des instants de vie, mais quelle vie !" disait un homme à la sortie de la séance. Oui, quelle vie ? Qu'y a-t-il à retenir de cette histoire ?

Les dialogues sont vides, le rythme est lent et sans nuances, la réflexion est quasi nulle et la durée... Je ne me souvenais pas du dernier film durant lequel j'avais regardé ma montre ; voilà qui est maintenant corrigé !

Il est presque certain que si j'étais allée le voir à l'UGC du coin, je serais sortie avant la fin.
129 minutes plates et sans saveur.

« Wall Street : l'argent ne dort jamais » d'Oliver Stone - Notre critique

Notre avis

Synopsis

Wall Street, New York : en plein krach boursier de 2008, un jeune trader Jacob Moore est prêt à tout pour venger son mentor, que d'obscures tractations financières ont poussé au suicide. Il demande de l'aide à Gordon Gekko le meilleur - et le pire - des gourous de la finance, qui vient de sortir de 20 ans de prison pour délit d'initié. Jacob va apprendre à ses dépens, que Gekko reste un maître de la manipulation, et que l'argent ne dort jamais

La critique de Nicolas 

L'argent, le bel argent, coule à flot dans ce film. Il y en a partout : on parle en millions et centaines de milliards ! (ce ne sont pas des petits joueurs). Les transitions entre les scènes du film sont faites de courbes financières, de flux boursiers et d'images d'édifices bâtis avec des briques de données économiques...c'est sûrement difficile à imaginer mais Oliver Stone arrive très bien à le représenter !
Voilà, on est à Wall Street, "le centre de l'univers", l'endroit où tout se crée et où tout peut disparaître à vitesse grand V.

Le décor est alors planté dans un contexte de crise des subprimes et au moment où Gordon Gekko refait surface.

Oliver Stone nous présente un film efficace et complexe, servi par des acteurs irréprochables (même Shia LaBeouf) et une narration fluide. Il étaie son histoire de théories financières intéressantes et nous montre comment les grands de ce monde s'"amusent" avec des gros paquets de dollars. On regrettera par contre les raccourcis un peu faciles en fin de film qui gâchent un peu notre plaisir.

In greed we trust !

« The Housemaid » de Im Sang-Soo - Notre critique

Notre avis

Synopsis

Remake du film éponyme de Kim Ki-young. Eun-yi, la quarantaine divorcée, est engagée comme gouvernante dans une riche maison bourgeoise. Très vite, le mari de la famille, Hoon, tire avantage de sa position et en fait sa maîtresse. Mais lorsque Eun-yi tombe enceinte et que son secret est découvert par la famille, elle est forcée d'avorter. Déjà fragile, elle perd alors complètement pied et décide de prendre les choses en main.

La critique d'Olivier

Jamais 2 sans 3. Telle était ma crainte en montant les marches du palais ce matin. Après Tournée et Chongqing Blues, je craignais en effet ce remake d'un classique coréen de 1960. Heureusement, la mise en scène inspirée de Im Sang-Soo, une narration maitrisée, des plans et des lumières soignées ont vite dissipé mes inquiétudes. Les acteurs, quant à eux, sont parfaits dans cette lutte des classes aussi bien sensuelle que cruelle.

La critique de Ccil

En sortant de cette séance, tellement de sentiments se mêlaient que j'ai eu du mal à exprimer mon ressenti. Ce film met en exergue plusieurs opposés tels que la domination et la soumission, l'envie et le dégoût, la peur et le courage, mais aussi l'empathie et la pitié ou encore la naïveté et la manipulation. En effet, je me suis notamment surprise à avoir du mépris là où selon les "normes" j'aurais du avoir de la compassion. Et finalement chaque personnage m'a inspiré des sentiments contraires qui n'ont cessé d'évoluer au fil du temps. Le pouvoir de l'argent tient ici une place prépondérante et il est à mon sens très bien dénoncé dans ce drame coréen qui m'a réellement touchée. Une très bonne surprise donc pour ce troisième jour de festival qui attise donc ma curiosité sur la suite du programme !

« Chongqing Blues » de Wang Xiaoshuai - Notre critique

 Notre avis  

Synopsis

Lin, capitaine de bateau, rentre de six mois en mer lorsqu'il apprend la mort de son fils de 25 ans, Lin Bo, abattu par la police. Il retourne à Chongqing, ville où il a autrefois vécu, pour découvrir ce qu'il s'est passé et réalise qu'il connaissait peu son fils. Il comprend alors à quel point son absence a pesé sur la vie de son enfant.

La critique de Nicolas

Dans la ville de Chongqing noyée dans la brume et la grisaille (et avec plus de 30 millions d'habitants), nous suivons Lin en quête de réponses concernant la mort de son fils.
Il se heurte très rapidement au silence des personnes qu'il interroge puis, progressivement, les langues se délient et Lin prend conscience du mal qu'il a fait en laissant sa femme et son fils.

La détresse de ce père qui replonge dans son passé et qui ne comprend pas le geste désespéré du fils qu'il a abandonné depuis 15 ans touche au plus haut point. De plus, le traitement de l'histoire par la succession de flash-back recomposant petit à petit la scène fatidique de la prise d'otage est intéressant. Mais il demeure que le film est long (110 mn) et aurait donc mérité d'être largement raccourci.

En bref, intéressant mais ennuyeux.

« Tournée » de Mathieu Amalric : Notre critique

 Notre avis   

Synopsis

Producteur de télévision parisien à succès, Joachim avait tout plaqué - enfants, amis, ennemis, amours et remords - pour repartir à zéro en Amérique à l’aube de ses quarante ans. Il revient avec une tournée de strip-teaseuses «New Burlesque» à qui il a fait fantasmer la France…Paris ! De port en port, l’humour des numéros et les rondeurs des filles enthousiasment les hommes comme les femmes. Et malgré les hôtels impersonnels, leurs musiques d’ascenseurs et le manque d’argent, les showgirls inventent un monde extravagant de fantaisie, de chaleur et de fêtes. Mais leur rêve d’achever la tournée en apothéose à Paris vole en éclats : la trahison d’un vieil «ami» fait perdre à Joachim la salle qui leur était promise. Un bref aller et retour dans la capitale s’impose, qui rouvre violemment les plaies du passé...

La critique d'Olivier

Le talent de Mathieu Amalric n'aura donc pas suffit. Pour son 4e long-métrage, l'acteur/réalisateur a fait le pari de nous proposer un film de presque 2 heures (il en paraît le double) sur une histoire qui n'en méritait sans doute pas tant. Faute de personnages de "girls" suffisamment fouillés pour que l'empathie s'installe, et d'une narration qui part un peu dans tous les sens, très vite l'ennui s'installe. Pourtant les acteurs/trices ne déméritent pas. Alors, le film est-il mauvais ? Non, loin de là. Je n'ai juste pas accroché.

La critique de Sébastien

Je ne connais que le Mathieu Amalric acteur, excellent d'ailleurs. C'est donc avec curiosité que je suis entré dans le palais pour la projection de ce film, avec l'envie de me plonger dans cette histoire de "tournée". Je dois avouer que mon intérêt s'estompait à mesure que l'histoire se déroulait ... L'acteur et les comédiennes sont bons, on sent le réalisateur sincère dans son propos, mais tout comme Olivier, je n'ai pas accroché. J'aurais voulu être plus attaché aux personnages, ressentir une quelconque émotion, mais je suis resté distant, impassible et peu soucieux de leurs destins. C'est dommage ...

Cérémonie d'ouverture : "Robin des Bois" de Ridley Scott

 Notre avis   

Synopsis

L'histoire d'un archer dans l'armée de Richard Cœur de Lion qui combattit l'invasion normande et devint le héros légendaire connu sous le nom de Robin des Bois.

La critique de Nicolas

Avant toute chose, remettons cette projection dans le contexte : 19h00, récupération d'une place in extremis et montée des marches sous les flashs crépitants des journalistes. On ne peut rêver mieux comme premier film !

Ensuite ça se gâte. Oh, ce n'est pas que le film est mauvais...non, loin de là. Mais bon, on a vu mieux !

Au premier abord, le scénario est intéressant mais tout est si convenu. On a l'impression qu'un cahier des charges a été défini (le même que pour la plupart des films de ce genre) et que Ridley Scott s'est efforcé de le suivre à la lettre. Du coup, peu de surprise et, au final, un sentiment de déjà-vu :  on ne peut s'empêcher de comparer Robin à William Wallace et conclure que Braveheart est définitivement le meilleur du genre.

En bref...bof.

La critique de Jérôme

Déçu. Déçu parce que malgré la profusion de moyens visibles à l'écran et tout le talent de metteur en scène du grand Ridley Scott, son Robin des Bois ne percute pas le spectateur. La flèche de Robin des Bois a beau être bien tirée, le film se veut pourtant original  (raconter l'histoire du "comment" le prince des voleurs est devenu le justicier le plus célèbre des contes anciens et modernes), on s'ennuie pourtant souvent.

Un comble: beaucoup trop de scènes tombent dans le ridicule (le débarquement des français en tête de liste). Russell Crowe ne parvient pas à donner du souffle épique à ce film d'aventures ambitieux mais vain. Cate Blanchett s'en sort en revanche avec les honneurs. Au final, c'est bien moyen...Peu d'action et beaucoup de bruit pour pas grand chose.

Le bonus de la soirée: accéder à la soirée organisée par Universal sur la plage de l'hôtel Majestic :-) J'ai pu y croiser Eva Longoria, Gael Garcia Bernal, Benicio Del Toro...et Russell Crowe! Plus d' images dans la vidéo du jour...

La critique de Sébastien

C'est quand même très moyen comme film. Je me suis même surpris à penser que je reverrais plus facilement le Robin des bois Prince des voleurs avec Kevin Costner plutôt que celui-là ! Aucune surprise, ni dans l'histoire, ni dans la mise en scène, ni dans la musique omniprésente ...  Et les 2h20 sont un peu pénibles. Quand on sait que c'est le même réalisateur qu'Alien et Blade Runner, on est doublement déçu ...

« Coco Chanel & Igor Stravinski » de Jan Kounen : notre critique

Notre avis

Synopsis

Paris, 1913. Coco Chanel est toute dévouée à son travail et vit une grande histoire d'amour avec le fortuné Boy Capel. Au Théâtre des Champs-Élysées, Igor Stravinsky présente le Sacre du Printemps. Coco est subjuguée. Mais l'oeuvre, jugée anticonformiste, est conspuée par une salle au bord de l'émeute. 7 ans plus tard, Coco, couronnée de succès, est dévastée par la mort de Boy. Igor, réfugié à Paris suite à la révolution russe, fait alors sa connaissance. La rencontre est électrique. Coco propose à Igor de l'héberger dans sa villa à Garches, pour qu'il puisse travailler. Igor s'y installe, avec ses enfants et sa femme. Commence alors une liaison passionnée entre les deux créateurs...

La critique d'Olivier

Esthétiquement réussi, ce Coco Chanel & Igor Stravinski (à ne pas confondre avec le film Coco avant Chanel avec Audrey Tautou) pêche par une mise en scène étonnamment trop classique de la part de Jan Kounen (99 francs, Blueberry, Dobermann). Par conséquent, même si la troublante Anna mouglalis (dont la voix cassée est toujours aussi sensuelle) et Mads Mikkelsen tirent leur épingle du jeu, cette liaison brûlante entre les deux artistes n'enflamme malheureusement pas le cœur du spectateur.