Cannes en Live ! - Blog sur le Festival de Cannes 2018

« Nuits d'ivresse printanières» : notre critique

Notre avis

La critique de Jérôme

Avant tout, je tiens à préciser le contexte de ce film particulier: Lou Ye a été poursuivi en Chine après son film Une jeunesse chinoise présenté à Cannes en 2006 et a été interdit de tourner pendant 5 ans. Ce film traitant donc de l'homosexualité et de l'obsession amoureuse a été tourné clandestinement avant d'être sélectionné en compétition officielle cette année. Le gouvernement chinois aurait réagi aujourd'hui en prolongeant l'interdiction de film. Il n'empêche, malgré toute ma sympathie pour le courageux réalisateur, son film est particulièrement pénible.

La critique de Nicolas

Bon...n'allons pas par quatre chemins, je n'ai tenu que la moitié du film. En effet, les actes filmés pouvaient encore passer avec des cowboys dans la montagne mais là...non !

C'est crû et c'est vraiment pesant. Dans la moitié que j'ai vue, les personnages s'amusent à se téléphoner (les GSM marchent du feu de dieu en Chine) et à se tourner autour (enfin sauf un qui reste de dos) dans des endroits plus ou moins sordides. Après...y'a une histoire d'amour c'est sûr...et même 2, voire 3 (et plus si affinité !).  Mais je n'ai pas pu vraiment m'attacher à la dimension poético-romantique tant l'ennui et le désir de fuir me pénétraient ardemment.
Bref...à oublier.

« Fish Tank » : notre critique

Notre avis

 

La critique de Jérôme

Si vous aimez le cinéma des frères Dardenne ainsi que le récemment palmé "4 mois, 3 semaines et 2 jours" de Christian Mungiu, alors vous aimerez certainement Fish Tank.  Ce second film d'Andrea Arnold (qui avait signé le percutant Red Road, prix du jury à Cannes en 2006) confirme tous les talents de son auteur. En effet, Fish Tank démontre un réalisme saisissant et le film invite à la réflexion passé le choc.

Le spectateur est malmené mais toutefois sans pathos et le scénario du film imbrique toutes les pièces de l'intrigue les unes après les autres nous démontrant ainsi que rien n'est laissé au hasard. Nous sommes ressortis de la projection secoués, mais le film travaille encore dans nos têtes. Beaucoup de thèmes sont abordés et après réflexion, Fish Tank ne serait-il pas un film sur l'éducation en plus de sa peinture sociale et psychologique de cette adolescente perturbée...

Afin de préserver tous les effets émotionnels de la mise en scene, mieux vaut ne pas trop en savoir sur Fish Tank avant de le découvrir. Et meme si le film ne revolutionne pas le septième art, il mérite largement le coup d'oeil. Mais préparez-vous au coup de poing dans le ventre...

« La haut » de Pixar : notre critique

Notre avis

La critique de Jérôme

A chaque nouveau bijou sorti de leur studio, on ne pouvait que conclure qu'ils s'étaient encore surpassés. "Là-haut" a pourtant beau atteindre des sommets en matière de rythme et de qualités graphiques, je ne le dirai pas pour cette fois. "Wall-E" avait en effet placé la barre très haut. Mais on trouve néanmoins dans "Là-haut" toute la magie et l'humanisme touchants des films du studio de John Lasseter. Et même si la trame est en somme assez téléphonée, je me suis laissé facilement émerveillé et porté par l'humour (ah les chiens qui parlent !!!)  et le rythme trépidant du film. La projection était en 3D (avec lunettes) et ce nouveau procédé (qui tend à se généraliser) donne en effet des résultats intéressants. La qualité de l'image projetée était exceptionnelle. En résumé, j'ai grandement apprécié le spectacle même si "Up" ne fera pas partie de mes favoris des studios Pixar.

La critique d'Olivier

Pour son 2e long métrage (après "Monstres & Cie"), Pete Docter nous livre un film réussi, mais relativement classique. Certes le film regorge de gags et possède ces scènes d'émotions qui font qu'un Pixar ne ressemble jamais aux productions des autres studios, mais le scénario (trop) prévisible ne permet pas à "Up" de décrocher sa 5e étoile, et ainsi se hisser au niveau d'un "Wall-E".

Techniquement c'est un sans faute (mais est-ce une surprise ?) et la projection en 3D dans les conditions optimales du palais des festivals est un enchantement. Petit regret toutefois : le retour au format d'image 1.85 au détriment d'un cadre 2.35 (le "plein écran" dans les salles de cinéma) pourtant utilisé avec bonheur pour les 4 précédents films du studio ("Wall-E", "Cars", "Ratatouille" et "Les indestructibles"). Musicalement, que l'on aime ou non le score de Michael Giacchino, on peut saluer le travail du compositeur qui parvient à nous proposer, une fois encore, un univers musical différent de ses précédentes partitions ("Alias", "Lost", "Les indestructibles", "Mission Impossible 3").

Le plus difficile maintenant, c'est de se dire qu'il faudra patienter une année entière pour découvrir le prochain Pixar (le studio ayant toujours privilégier la qualité à la quantité) qui ne sera ni plus ni moins que le 3e volet de "Toy Story".