Cannes en Live ! - Blog sur le Festival de Cannes 2018

Critique : « Green Room » de Jeremy Saulnier

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Green Room (2015) Quinzaine des réalisateurs Un film de : Jeremy Saulnier Date de sortie : Casting : Anton Yelchin, Imogen Poots, Patrick Stewart, Alia Shawkat, Mark Webber, Joe Cole, Macon Blair, Callum Turner Durée : 1h34 Genre : Thriller Scenario : Jeremy Saulnier Musique : Brooke Blair, Will Blair Budget : Pays : Etats-Unis

Synopsis : Après avoir assisté à un acte de violence horrible, un jeune groupe de punk rock se retrouve piégé dans un lieu isolé. Pour survivre, ils vont devoir lutter contre une bande de skinheads bien décidés à éliminer tous les témoins.

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Le synopsis du film annonce déjà la couleur et elle sera rouge et non verte. Jeremy Saulnier nous sert après Blue Ruin, un deuxième film basé sur le bon vieux principe de la bande de jeunes confrontée à un danger mortel. Comment vont-ils s'en sortir et qui va survivre à la fin ?

Ici, les victimes se sont enfermées dans une pièce et l'ennemi est matérialisé par des skinheads violents, des chiens de combat et à leur tête un Patrick Stewart très charismatique (et très Heisenberg pour les fans de Breaking Bad). Scènes de tuerie ultra violentes voire gores, musique heavy metal, crânes rasés, chiens gratuitement méchants, tels sont les ingrédients de cet exutoire accueilli avec rires et applaudissements à la quinzaine des réalisateurs.

Pas révolutionnaire mais tout de même efficace !

Nicolas

Critique : « Carol » de Todd Haynes

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Carol (2015) Carol Compétition Un film de : Todd Haynes Date de sortie : Casting : Cate Blanchett, Rooney Mara, Sarah Paulson, Kyle Chandler, John Magaro, Jake Lacy, Carrie Brownstein, Cory Michael Smith Durée : 1h58 Genre : Drame Scenario : Phyllis Nagy Musique : Carter Burwell Budget : Pays : Angleterre, Etats-Unis

Synopsis : Dans le New York des années 1950, Therese, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d'un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle.

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

"Carol" du réalisateur américain Todd Haynes (Velvet Goldmine, Loin du paradis, ou encore I'm not there...) est en compétition officielle. C'est une adaptation d'un roman de Patricia Highsmith intitulé "The prince of the Salt".

Carol est une femme distinguée divinement interprétée par Cate Blanchett. L'action du film se situe à New York dans les années 50. Carol va rencontrer la jeune Thérèse (interprétée fort justement par Rooney Mara) employée dans un magasin de Manhattan. En 2 heures, Tood Haynes nous raconte l'histoire troublante de leur amour interdit et dessine un double portrait de solitudes féminines étourdissant.

Ne cherchez pas plus loin: la plus belle déclaration d'amour filmée de cette saison cannoise est dans Carol. L'action du film a beau se situer dans les années 50, le film, lui, demeure très contemporain.

Carol de Todd Haynes n'est pas "La vie d'Adèle". Pas de gros plans, pas de contexte social..mais plutôt la sensation unique d'avancer dans des toiles du peintre américain Edward Hopper. Une furieuse envie de vouloir appuyer sur le bouton PAUSE pendant la projection afin d'admirer les plans très travaillés nous a plusieurs fois démangés.

Le réalisateur va jouer sur les oppositions: sociales, cadres, couleurs, culturelles, et sexuelles. Même si un certain classicisme s'évapore de l'ensemble, le film invite à la réflexion et demeure captivant de bout en bout.

Aussi beau que passionnant, la scène finale dans le restaurant est marquante,clouant le spectateur sur son fauteuil. Tant de significations dans de simples regards. Et c'est si compliqué de faire simple...

Todd Haynes a simplement signé un film envoûtant et passionnant. En ce qui me concerne, j'ai hâte maintenant de lire le livre original.

Jérôme

Olivier

Nicolas

Critique : « Vice-Versa » de Pete Docter, Ronaldo Del Carmen

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Vice-Versa (2015) Inside Out Hors Compétition Un film de : Pete Docter, Ronaldo Del Carmen Date de sortie : Casting : Amy Poehler / Charlotte Le Bon, Mindy Kaling / Mélanie Laurent, Bill Hader / Pierre Niney, Phyllis Smith / Marilou Berry, Lewis Black / Gilles Lellouche, , Durée : 1h42 Genre : Animation Scenario : Pete Docter, Meg LeFauve, Josh Cooley Musique : Michael Giacchino Budget : Pays : Etats-Unis

Synopsis : Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité, Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie…

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Pete Docter, le réalisateur de "Vice-Versa" est le papa de "Monstres et Cie" et de "Là-haut". Il est aussi le papa d'une jeune fille et cette expérience de père lui a inspiré le formidable scénario de "Vice-Versa". Et les papas que nous sommes nous aussi avons succombé aux charmes de ce bijou d'imagination signé Disney/Pixar.

Vous vous souvenez de l'émotion en découvrant "Wall-E" tout seul sur une planète abandonnée par les humains? De la séquence de "Là-Haut" sans dialogues où la vie du couple défilait en 3 minutes? Et de la fin de "Toy Story 3" où Andy devait laisser ses jouets à la petite fille pour partir à l'université? Et bien c'est tout cela combiné qui vous attend dans "Vice-versa" avec la petite Riley et ses émotions.

Quelle belle et merveilleuse façon d'illustrer ce qui se passe dans la tête d'une petite fille qui grandit et a peur de perdre ses amis quand elle doit suivre le déménagement de ses parents. Après une introduction parfaite, les 90 minutes du film défilent à un rythme trépidant. Même le générique de fin ne vous laissera pas en reste et est hilarant. A la toute fin du générique, vous pourrez lire une dédicace: "Ce film est dédié à nos enfants, s'il vous plait ne grandissez jamais". Cette phrase en dit long sur tout le cœur à l'ouvrage des équipes du film. Le résultat est une prouesse aussi bien visuelle que conceptuelle.

"Vice-Versa" est une vision animée de la Vie avec tous les ingrédients du Cinema de Pixar. Le film sortira en salles le 17 juin prochain et nous avons déjà hâté de le revoir en famille.

Jérôme

Olivier

Nicolas

Critique : « Mon Roi » de Maïwenn

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Mon Roi (2015) Compétition Un film de : Maïwenn Date de sortie : 21 octobre 2015 Casting : Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis Garrel, Isild Le Besco, Ludovic Berthillot, Romain Sandère, Camille Cottin, Durée : 2h10 Genre : Drame Scenario : Maïwenn, Etienne Comar Musique : Budget : Pays : France

Synopsis : Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré? Comment a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer …

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Le nouveau film de Maiwenn "Mon Roi" a été pour nous une grosse déception au cours du festival. Alors que Polisse fut un choc, et même s'il était imparfait, le film laissait une empreinte émotionnelle durable.

Avec "Mon Roi", Maiwenn veut nous parler d'"Amour" et raconte l'histoire d'une femme brisée par les néfastes de sa passion avec un pervers narcissique aux airs charmants et roublards. Cet individu est joué par Vincent Cassel excellent en mâle séducteur qui en fait des tonnes. Il soutient à lui seul le film car "Mon Roi" déroule un scénario sans enjeu. Dans ses effets de style, la réalisatrice a recours à des grand écarts narratifs très périlleux dans sa mise en scène en alternant les souvenirs des moments de passion à la souffrance de la reconstruction et de la guérison de sa protagoniste. Le problème est que Maiwenn franchit les rives des fossés qu'elle s'est elle-même créé avec bien peu d'élégance. Pire, les dialogues du film sont parfois d'une banalité et d'une vulgarité proches de répliques des pires show de TV réalité de la TNT...

Maiwenn a choisi de raconter cette histoire en représentant le ressenti de son héroïne mais nous n'avons retenu au final qu'une hystérie générale de ton et du désintérêt pour les personnages. Les 2/3 du film, y compris toute la partie de l'hôpital n'apportent rien à l'intrigue. Et l'allégorie consistant à souligner le genou brisé de l'héroïne au couple (le "je/nous" répété en plus par la doc au cas où le spectateur serait trop bête pour comprendre seul) en devient risible tant il est poussé à l'extrême, appuyé et donc lourd.

Le film divise le public mais aussi la presse: il possède ses défenseurs et ses détracteurs. Nous appartenons à la deuxième catégorie malgré l'intérêt certain que nous lui portions à l'annonce de sa sélection en compétition officielle.

Jérôme

Nicolas

Olivier

Photos : Cannes 2015 : Stars (Part 2)

Photos : Cannes 2015 : Stars (Part 2)
Publié par Olivier le 18 mai 2015 à 10:59

22 photos de Matthew McConaughey, Naomi Watts et Gus Van Sant pour ''The Sea Of Trees'', Rachel Weisz, Colin Farrell, Ben Whishaw et Léa Seydoux pour ''The Lobster'', Woody Allen et Emma Stone pour ''Irrational Man'', John Lasseter, Charlotte Le Bon, Pierre Niney, Marilou Berry, Amy Poehler, Mindy Kaling pour le nouveau Pixar ''Vice versa''...

Matthew McConaughey à Cannes 2015 pour The Sea Of Trees de Gus Vant Sant

Matthew McConaughey à Cannes 2015 pour The Sea Of Trees de Gus Vant Sant

Matthew McConaughey à Cannes 2015 pour The Sea Of Trees de Gus Vant Sant

Matthew McConaughey à Cannes 2015 pour The Sea Of Trees de Gus Vant Sant

Naomi Watts à Cannes 2015 pour The Sea Of Trees de Gus Vant Sant

Naomi Watts à Cannes 2015 pour The Sea Of Trees de Gus Vant Sant

Gus Vant San, réalisateur de The Sea Of Trees

Rachel Weisz à Cannes 2015 pour The Lobster

Rachel Weisz à Cannes 2015 pour The Lobster

Rachel Weisz à Cannes 2015 pour The Lobster

Rachel Weisz et Léa Seydoux à Cannes 2015 pour The Lobster

Colin Farrell à Cannes 2015 pour The Lobster

Colin Farrell à Cannes 2015 pour The Lobster

Ben Whishaw à Cannes 2015 pour The Lobster

Woody Allen, réalisateur de Irrational Man

Emma Stone à Cannes 2015 pour L'homme irrationnel (Irrational Man) de Woody Allen

Thierry Frémaux et John Lasseter à Cannes 2015 pour Vice Versa (Inside Out) de Pixar

Amy Poehler à Cannes 2015 pour Vice Versa (Inside Out) de Pixar

Mindy Kaling à Cannes 2015 pour Vice Versa (Inside Out) de Pixar

Pierre Niney à Cannes 2015 pour Vice Versa (Inside Out) de Pixar

Charlotte Le Bon à Cannes 2015 pour Vice Versa (Inside Out) de Pixar

Marilou Berry à Cannes 2015 pour Vice Versa (Inside Out) de Pixar

Vidéo : Cannes 2015 - Episode 1

par Olivier
le 18 mai 2015 à 02:40

Première vidéo plantant le décor de Cannes 2015 avec le montage des plages, du Grand Journal, de tapis rouge au Palais des Festivals, du Carlton, la Croisette, la plage Magnum avec Xavier Dolan, Bertrand Chameroy de Touche pas à mon poste...

Critique : « Mia Madre » de Nanni Moretti

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Mia Madre (2015) Compétition Un film de : Nanni Moretti Date de sortie : 23 décembre 2015 Casting : Margherita Buy, John Turturro, Giulia Lazzarini, Nanni Moretti, Durée : 1h42 Genre : Drame Scenario : Nanni Moretti, Francesco Piccolo, Valia Santella Musique : Budget : Pays : Italie, France

Synopsis : Margherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain. À ses questionnements d’artiste engagée, se mêlent des angoisses d’ordre privé : sa mère est à l’hôpital, sa fille en pleine crise d’adolescence. Et son frère, quant à lui, se montre comme toujours irréprochable… Margherita parviendra-t-elle à se sentir à la hauteur, dans son travail comme dans sa famille ?

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Mia Madre, le nouveau film de Nanni Moretti est en compétition officielle à Cannes et le film a embrasé nos cœurs. Au tout début, j'ai pensé que j'allais rester hermétique à l'histoire et aux personnages mais il en fut tout autrement: l'émotion m'a complètement envahi progressivement au gré du film. Avec beaucoup de pudeur et grâce à un dosage parfait, le réalisateur italien signe un film équilibré entre scènes humoristiques et d'émotions.

Dans Mia Madre, le Cinéma se confond avec la réalité de la vie . "Déjà vu", me direz-vous ? Sauf que là Nanni Moretti parle du milieu du spectacle et des tournages de films en y mêlant le quotidien de la vie de famille d'une façon très singulière et personnelle. Si Mia Madre nous touche aussi profondément, c'est qu'au final, les situations font échos en chacun de nous. Mia Madre atteint alors des sommets d'humanité.

Enfin, l'interprète principale du film, Margherita Buy nous a ébloui. Nous espérons la revoir au palmarès dimanche soir. Et les scènes avec John Turturro sont toutes hilarantes. Comme toujours, l'acteur américain est juste parfait.

Bravo Nanni Moretti pour ce très beau film!

Jérôme

Olivier

Nicolas

Critique : « Un homme irrationnel » de Woody Allen

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Un homme irrationnel (2015) Irrational Man Hors Compétition Un film de : Woody Allen Date de sortie : 14 octobre 2015 Casting : Joaquin Phoenix, Emma Stone, Parker Posey, Jamie Blackley, Durée : 1h36 Genre : Drame, Comédie Scenario : Woody Allen Musique : Budget : Pays : Etats-Unis

Synopsis : Professeur de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Peu après son arrivée dans l'université d'une petite ville, Abe entame deux liaisons. D'abord, avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie qui compte sur lui pour lui faire oublier son mariage désastreux. Ensuite, avec Jill Pollard, sa meilleure étudiante, qui devient aussi sa meilleure amie. C'est alors que le hasard le plus total bouscule le destin de nos personnages dès lors qu'Abe et Jill surprennent la conversation d'un étranger et s’y intéressent tout particulièrement. Après avoir pris une décision cruciale, Abe est de nouveau à même de jouir pleinement de la vie. Mais ce choix déclenche une série d'événements qui le marqueront, lui, Jill et Rita à tout jamais.

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

"L'homme irrationnel" était présenté à Cannes cette année Hors Compétition car Woody Allen n'a jamais accepté le concept de faire une compétition sur des thèmes différents. On dit souvent que le réalisateur américain fait toujours le même film. Nous dirons plutôt qu'il traite des mêmes sujets : la comédie de mœurs mais aussi les films noirs comme dans son remarquable Match Point.

Et bien la bonne nouvelle est que l'humour noir et grinçant de Woody Allen est de retour dans cette comédie aussi cruelle que jubilatoire. Comme toujours, en surface, les ficelles scénaristiques sont en surface simples et récurrentes. Mais Woody Allen sait très bien filmer les apparences et dévoiler les tourments cachés de l'âme humaine. En l'occurrence les masques sont ici des armes de séduction massives: Joaquim Phoenix est un Homme séduisant par sa nature cultivée et compatissante mais aussi complètement psychopathe et Emma Stone est une nymphette aussi désirable que dangereuse.

Le duo Phoenix/Stone fonctionne à merveille dans ce conte pourtant un tantinet bavard : on y parle philosophie tout en jouant à la roulette russe! Amoral, cruel, jubilatoire... Le miracle de "L'Homme Irrationnel" réside en le fait que le film trouve son équilibre alors qu'il effectue un grand écart vertigineux entre les facettes antagonistes de la Nature humaine. Il fallait tout le talent du grand Woody Allen pour doser aussi bien le mélange et nous porter à un tel degré d'ivresse.

Jérôme

Critique : « Notre petite soeur » de Kore-Eda Hirokazu

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Notre petite soeur (2015) Umimachi Diary Compétition Un film de : Kore-Eda Hirokazu Date de sortie : 28 octobre 2015 Casting : Ayase Haruka, Nagasawe Masami, Kaho, Hirose Suzu Durée : 2h03 Genre : Drame Scenario : Kore-Eda Hirokazu Musique : Yoko Kanno Budget : Pays : Japon

Synopsis : Trois sœurs, Sachi, Yoshino et Chika, vivent ensemble à Kamakura. Par devoir, elles se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles font alors la connaissance de leur demi-sœur, Suzu, âgée de 14 ans. D’un commun accord, les jeunes femmes décident d’accueillir l’orpheline dans la grande maison familiale…

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Le nouveau film du réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda, un habitué de la Croisette depuis 10 ans s'intitule "Notre petite soeur" et est en compétition officielle. Il nous avait à nouveau ému il y a 2 ans avec Tel père, tels fils.

Comme à l'accoutumée avec les films de cet auteur, nous nous réjouissions de retrouver ses thèmes de prédilection autour de la famille et de ses valeurs, des liens filiaux et fraternels mais aussi du deuil et de la mort car ils regorgent de poésie et d'émotion.

Hélas ce fut une déception car le film ne raconte plus grand chose au bout d'une heure. Tout était dit assez vite et les 4 sœurs ont beau s'aimer et s'épauler le plus joliment du monde que le dénouement nous est apparu bien long...

Il restera l'ambiance douce et délicate de ce film mineur dans la filmographie d'un auteur contemporain assurément a découvrir.

Jérôme

Critique : « The Lobster » de Yorgos Lanthimos

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The Lobster (2015) Compétition Un film de : Yorgos Lanthimos Date de sortie : Casting : Colin Farrell, Rachel Weisz, Jessica Barden, Olivia Colman, Ashley Jensen, Ariane Labed, Angeliki Papoulia, John C. Reilly, Léa Seydoux Durée : 1h58 Genre : Science fiction, Drame, Comédie Scenario : Yorgos Lanthimos ; Efthimis Filippou Musique : Budget : Pays : Irlande; Angleterre; France; Grèce; Pays-Bas

Synopsis : Dans un futur proche… Toute personne célibataire est arrêtée, transférée à l’Hôtel et a 45 jours pour trouver l’âme soeur. Passé ce délai, il sera transformé en l'animal de son choix. Pour échapper à ce destin, un homme s'enfuit et rejoint dans les bois un groupe de résistants ; les Solitaires.

Moyenne	Olivier	Nicolas	Jérôme

Les 5 premières minutes du film donnent le ton : une femme sort de sa voiture sous la pluie et tue à bout portant un âne dans un champ. Totalement surprenant et improbable ! Et tout le film est comme cela. Une succession de scènes drôles et absurdes s'enchaine autour du personnage principal interprété très justement par Colin Farrell. Le compte à rebours est lancé malgré tout et, pour ne pas être transformé en homard, notre héros va chercher à détourner le système.

Le réalisateur pose un regard très surprenant sur les rapports amoureux dans le couple, où mensonges, subterfuges et non-dits sont omniprésents. Il paraît presque désabusé car même la seule véritable idylle du film semble vérolée par ce désir fou que cela réussisse.

Voici donc un film étrange et plutôt dépaysant mais qui ne restera sûrement pas dans les annales.

Nicolas

Olivier

Jérôme