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Tommy Lee Jones avait ébloui la Croisette en 2005 avec "3 enterrements" et obtenu le prix du scénario (pour Guillermo Arriaga) ainsi que le prix d'interprétation masculine. Ces 2 prix étaient mérités et généreux mais ne rendaient pas justice à la précision et aux talents de mise en scène du "Old Man" des frères Coen.
Produit par Luc Besson, Tommy Lee Jones poursuit son exploration du genre du western avec ce Homesman envoûtant et encore plus réussi que ne l'était déjà son précédent.
Comme dans Impitoyable de Clint Eastwood, le tableau dressé de l'Ouest américain (le "Wild Wild West") est violent, dur et aride. Le film marque les esprits à plusieurs reprises comme la scène du bébé ou encore celle du combat à mains nues avec un voyageur. Dans ce monde impitoyable d'Hommes, les femmes souffrent et s'aliènent.
Tommy Lee Jones incarne le rustre George Briggs. Son personnage est aussi fascinant que complexe. Il évoluera considérablement au cours de ce voyage initiatique au contact de Mary Bee Cuddy (le personnage interprété par Hilary Swank). Hilary Swank qui en impose encore une fois par sa beauté, sa sobriété et son intensité.
Cette traversée vers l'Ouest emprunte donc des chemins surprenants malgré ses allures académiques. Le film est long mais jamais ennuyeux. Le portrait de femmes est poignant dans ce film aux multiples richesses. La verve de Tommy Lee Jones a encore frappé nos cœurs. Chacun des visages des personnages du film est imprégné des conditions de vie du Far West. Tommy Lee Jones a confié à la presse que pour lui, évoquer la condition des femmes dans l'ouest américain au milieu du XIXième siècles c'est parler de l'origine de la condition des femmes actuelles.
Sans atteindre pourtant les sommets de lyrisme de Danse avec les loups ni d'humanisme de Jeremiah Johnson, The Homesman figure pourtant dans le haut du panier. Les westerns étant rares au cinéma, il serait trop bête de rater celui-ci.
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