Bon, que les choses soient claires, nous sommes dans un film barré, c'est à dire, ultra symbolique, complètement décousu, sans queue ni tête (surtout à la fin) et où le spectateur est livré à lui-même pour faire sa propre interprétation de ce qu'il voit.
L'objectif est clair pour le réalisateur : nous perdre dans une succession de scènes contemplatives (longues images de la mer, d'un orage, de la forêt), fantastiques/absurdes (là, je ne raconte pas, c'est la surprise) et violentes /scabreuses; le tout sans réelle logique temporelle (flash-back /souvenir /Fantasme / rêve ?) et par le truchement d'artifices plus ou moins judicieux (effet d'optique de flou périphérique pour la majorité des scènes extérieures).
Que souhaite-il maintenant montrer ?
La quête du personnage principal (et indirectement du spectateur) pour trouver l'innocence, la beauté, l'amour, l'espoir dans notre ténébreuse vie où violence, trahison et tentation sont légion ?
Que la violence est manifestement indissociable de la nature humaine ?
Mais quel est donc le regard de l'auteur ? Est-il désabusé ou confiant ?
Malheureusement, le réalisateur ne nous donne pas suffisamment de clés pour interpréter son oeuvre. Du coup, on reste un peu sur le carreau !
Mais finalement, le plus important est que Carlos Reygadas a pu placer ses dernières images de rugby, fan qu'il est. Faut savoir se faire plaisir tout de même !
De mon côté, c'est plutôt "Post tenebras spero lucem" !
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