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David Cronenberg ose tout et ses films sont radicaux. Sa satire d'Hollywood est férocement monstrueuse. Roublardises, vanités, incestes, névroses...tous ces ingrédients mélangés dans Maps to the Stars en font une "valse des pantins" macabre. Hollywood est un vivier de criminels sous les masques de gloire éphémère: le meurtre sauvage et même le suicide par immolation ne sont plus des actes désespérés mais suscités impunément.
Après Cosmopolis, A history of violence et Crash (tous présentés en compétition à Cannes), David Cronenberg change une nouvelle fois de registre pour nous délivrer un pamphlet sans concessions.
Malgré l'humour très noir et grinçant caractéristique de son cinéma, le redoutable réalisateur canadien parait moins inspiré qu'à l'accoutumé. Le symbole de la liberté (en apparence) est omniprésent de manière très explicite (dans le poème souvent répété de Paul Eluard) ou moins directe (tous les personnages poursuivent une quête asservissante de gloire ou encore un contrat de travail). La conclusion du film est implacable: le mal se transmet et rien ne semble pouvoir l'arrêter.
Débarrassé de l'enveloppe intellectuelle qui recouvrait son précédent Cosmopolis, Maps to the Stars est un film direct et à l'image de la peinture d'Hollywood qu'il véhicule: fascinant et accablant. L'interprétation de Robert Pattinson est très convaincante mais nous retiendrons également la toujours parfaite Mia Wasikowska, et bien sûr l'exceptionnelle Julianne Moore qui repousse encore une fois ses limites. Après Short Cuts, Magnolia, Loin du Paradis, ou encore Don Jon, Julianne Moore collectionne les performances dérangeantes et les transcende.
Ce jeu de miroir ne plaira pas à tout le monde. Le film est à réserver aux amateurs de cinéma "méchant" et bizarre. On est cependant loin de la simplicité narrative et de la perfection des films du réalisateur que sont " A history of violence" ou encore "Les promesses de l'ombre". Avis aux amateurs!
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